Stephen Midgley

Stephen Midgley

La création de la chaire Grandes Retenues Qualité des Eaux correspond à un besoin identifié par le GRESE et EDF pour améliorer l’impact des grandes retenues hydroélectriques sur l’environnement,

Stephen Midgley est coordonnateur de la Chaire d’Excellence Grandes Retenues Qualité des Eaux portée par la Fondation partenariale de l’Université de Limoges dont Michel Baudu, directeur du GRESE (Groupement Eau Sol Environnement) est responsable. Il nous a expliqué ses objectifs et l’importance des partenariats pour le devenir de la Chaire.

Comment la Chaire a-t-elle été créée ?

La création de la chaire correspond à un besoin identifié par le GRESE et EDF pour améliorer l’impact des grandes retenues hydroélectriques sur l’environnement, mais aussi une volonté de diversification des activités du GRESE.

La convention actuelle porte sur 2012-2017.

Qui sont les partenaires ?

Le financement est opéré par la Fondation Partenariale de l’Université et EDF.

D’autres partenaires sont représentés dans le comité scientifique de la chaire : deux agences de l’eau (Loire-Bretagne et Adour-Garonne) et les EPTB Vienne et Dordogne (Établissement public territorial de bassin).

Le comité scientifique est un pont entre le GRESE et le monde extérieur qui permet aux partenaires de collaborer à un travail de vulgarisation. Ces échanges nous aident à reformuler les résultats académiques issus principalement des publications scientifiques pour les rendre accessibles aux acteurs industriels, mais aussi à diriger notre recherche vers les sujets et résultats qui intéressent les gestionnaires et opérateurs des ouvrages.

Quel est votre rôle ?

A l’origine, je ne suis pas chercheur, mais j’ai travaillé sur des projets européens transnationaux dans le domaine du transfert et de la communication des connaissances pour l’environnement.

Mon rôle est de créer un lien entre la recherche académique et les besoins d’EDF. Avec mon regard externe, j’ai une mission de valorisation des résultats de la recherche académique afin d’assurer le transfert des connaissances et d’aider les chercheurs à reformuler leurs articles dans un langage technique et non plus scientifique.

En quoi le partenariat avec EDF est-il essentiel pour la chaire ?

Simplement la Chaire n’existerait pas sans EDF. L’intérêt porté par EDF à nos sujets et au suivi nos recherches nous aide à cibler et à vulgariser notre recherche. Nous sommes dans la dernière année de la Chaire et la viabilité du projet implique de fiabiliser l’accord avec EDF. Il est aussi impératif d’agréger de nouveaux partenaires financiers à la chaire.

Pour l’avenir de la chaire au-delà du présent accord avec EDF, je dois élargir les perspectives du projet vers les petits et moyens barrages sur les rivières, car leurs impacts peuvent être similaires à ceux des grandes retenues hydroélectriques, notamment au niveau de l’eau potable. Il s’agira d’ouvrir le projet à d’autres thématiques comme la micro-production d’hydro-électricité car de plus en plus d’entrepreneurs souhaitent installer des turbines sur des structures déjà existantes, comme par exemple les moulins afin de produire de l’électricité…il faudra donc innover.

Quelles sont les activités de la Chaire ?

Le travail de recherche s’organise autour de trois thématiques : les sédiments, l’eutrophisation et la qualité de l’eau.

La première mission de la chaire est la recherche. Le financement de doctorants, post-doctorants et stagiaires est essentiel pour effectuer les recherches prévues dans le projet…un objectif au cœur des missions de l’Université.

La première thèse de la Chaire a été soutenue par Franck Frémion en novembre 2016. Son travail portait sur les sédiments et le suivi des métaux. Nous avons encore actuellement trois doctorants sur les thématiques de l’eutrophisation, des sédiments et de la matière organique.

La deuxième mission est de développer la communication autour de la chaire au travers d’évènements : organisation de journées thématiques animées par des experts extérieurs – les deux premières éditions ont été un succès, puisqu’elles ont reçu plus de 120 participants par jour, mais aussi d’ateliers animés par des experts extérieurs pour élargir nos connaissances.

Comment voyez-vous l’avenir de la Chaire ?

En terme de financement par EDF, la fin de la Chaire est prévue en décembre 2017. Cependant, avec l’accord d’EDF, l’Université assurera la continuité des thèses commencées en 2016 qui devraient s’achever en 2019.

Il s’agira de continuer et de renforcer les recherches accomplies, mais aussi de s’ouvrir à d’autres perspectives…nous devons donc préparer l’avenir et trouver d’autres financeurs. Nous avons déjà commencé à réfléchir sur la possibilité de mettre en place un centre d’excellence sur les barrages et l’environnement, qui proposera une expertise en recherche mais aussi des solutions pour les opérateurs.

Propos recueillis par Françoise Mérigaud – Pôle Recherche


Contact : Stephen Midgley