Isabella Pezzini, Introduzione a Barthes, Rome-Bari, Laterza, 2014

Angelo Di Caterino

Université de Limoges
Centre de Recherche Sémiotique

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Texte intégral

Introduire à Barthes

En publiant dès 2014 une très belle Introduzione a Barthes, Isabella Pezzini a devancé la date du centenaire tant célébré en 2015, en sorte que son livre s’est détaché, du moins en Italie, de la fièvre barthésienne et de la pléthore de travaux qui en est résultée.

Note de bas de page 1 :

 Cf. Roland Barthes par Roland Barthes, Paris, Seuil, 1975, p. 148.

Son travail, dont le titre dit exactement le contenu, est une invitation à la relecture et à la redécouverte de ce maître inoubliable. Il introduit effectivement à Barthes, à sa vie, à son œuvre, et aux nombreux changements de direction de sa pensée. Il se présente comme une sorte de résumé pour qui veut parcourir, reparcourir, découvrir ou tout simplement consulter le « système » de Barthes. La démarche adoptée ne laisse que peu de place à la critique ou à la réinterprétation de la pensée et des travaux de « RB » mais s’attache minutieusement à tracer un parcours calqué sur le « tableau chronologique » que l’auteur lui-même avait dressé dans son Roland Barthes par Roland Barthes1. Du « désir d’écrire », on passe à l’activité critique inspirée à la fois par l’idée sartrienne d’engagement et par la perspective marxiste (phase de la « mythologie sociale »), puis de la recherche sémiologique et linguistique au retour à la critique littéraire (phase de la « textualité »), pour en venir finalement au thème du plaisir d’une écriture libérée des contraintes disciplinaires et sociales (phase de la « moralité »). Telles sont les grandes étapes d’un parcours placé sous le signe de la discontinuité et de la réactivité, du changement plutôt que d’un supposé progrès. Paradoxalement, c’est dans la successsion des changements de direction que Pezzini trouve la « constante » de Barthes, à savoir la nécessité, maintes fois affirmée par lui, de rompre systématiquement, par un travail de constant « désinvestissement », avec ce qui se fige en stéréotype, en usage convenu, en sens commun. Cette attitude marque toute la vie intellectuelle de Barthes : toujours dépasser l’opinion commune en la dénichant partout où elle se cache — ce qui veut dire aussi dépasser son propre discours dès l’instant où sa diffusion sur la scène sociale le transforme en opinion commune.

C’est probablement pour les mêmes raisons que Barthes n’a laissé en héritage aucun véritable « modèle » opérationnel à perfectionner — et encore moins à « appliquer ». Reprenant certaines réflexions d’Umberto Eco, Pezzini montre comment cette absence d’un modèle a exclu l’apparition d’une « école » susceptible de prolonger sa pensée après sa mort. A ses élèves et aux chercheurs qui l’ont accompagné, il n’a laissé que lui-même, son style de recherche, son éthique intellectuelle — exemples généraux, difficiles à égaler — et un style théorique sans applications pratiques précises.

De l’écriture à la sémiologie

Note de bas de page 2 :

 Cf. A.J. Greimas, « Conversation », Versus. Quaderni di studi semiotici, 43, 1986.

Au début heureux de sa carrière, Barthes fait de ses passions — théâtre, photographie, plus accessoirement cinéma — l’objet de ses premiers articles. Mais Pezzini met en évidence une autre passion, qui s’en distingue et semble toutes les englober : l’écriture. C’est elle qui déterminera le rôle et la réputation de critique engagé que l’auteur va petit à petit construire en ces années-là. Et c’est elle qui fait l’objet de son premier livre, Le degré zéro de l’écriture (1953). Il y développe ses thèses sur l’écriture littéraire en revendiquant, avant tout, une forme de liberté opposée à toute soumission idéologique. La mission de critique engagé qu’il assume durant cette période se reflète dans l’image de Michelet. Barthes voit en lui une sorte d’alter ego avec lequel il partage non seulement l’engagement d’écrivain mais aussi celui d’un enseignant tourné vers la recherche et non pas voué à la répétition du déjà-connu. D’où son deuxième livre, Michelet par lui-même (1954). Pezzini montre qu’il ne s’agit nullement d’un travail mineur. Barthes s’y réfèrera maintes fois dans ses productions ultérieures, à commencer par Mythologies, livre paru en 1957. Et Greimas soulignera plus tard l’importance, pour la sémiotique, de cette recherche où il reconnaissait une première tentative de reconstruire l’univers sémantique d’un auteur2.

Note de bas de page 3 :

 Cf. U. Eco et I. Pezzini, « La sémiologie des Mythologies », Communications, 36, 1982. Gianfranco Marrone, Il sistema di Barthes, Milan, Bompiani, 1994, pp. 89, 228-229.

Note de bas de page 4 :

 Cf. A.J. Greimas, art. cit., pp. 41-43.

Isabella Pezzini pose alors cette question centrale : Barthes sémiologue, certes, mais à quel degré ? dans quelles limites ? A lire l’ensemble de l’ouvrage, l’impression qui ressort est qu’à quelques exceptions près, le « tableau chronologique » dessiné par Barthes est d’un bout à l’autre affecté par la contamination sémiologique. « Les apports de Barthes à une sémiotique en quête d’elle-même […], écrit Pezzini, ne sont pas à reléguer dans les deux textes principaux de la seule période sémiologique » (p. 56). Le Barthes sémiologue n’est pas seulement celui des Eléments de Sémiologie (1964) et du Système de la mode (1967). Comme Umberto Eco, et aussi Gianfranco Marrone, Pezzini soutient en effet (p. 170) que contrairement à ce qu’on croit trop souvent, la sémiotique actuelle est bien davantage redevable au Barthes « sémioclaste » des Mythologies qu’à un ouvrage manifestement sémiologique comme les Eléments3. Selon ce point de vue, que corrobore le témoignage de Greimas, il faut faire remonter le commencement de la réflexion sémiologique de l’auteur aux Mythologies, et même bien avant4. Son initiation aux études de linguistique structurale commence effectivement dès 1949, à Alexandrie, où Greimas l’incite à la lecture de Saussure et de Jakobson, et où, quelques années plus tard, ils découvrent ensemble les travaux de Hjelmslev. Tout cela met en évidence à quel point le travail de Barthes participe intimement du geste initial d’où est née l’aventure sémiotique.

Paru en 1967, Système de la Mode constitue le « point d’orgue » de sa réflexion sémiologique. Ayant donné lieu à trois versions successives, son élaboration a duré, selon la reconstruction d’Isabella Pezzini, de 1957 à 1963. La rédaction de ce livre est donc presque contemporaine de celle des Mythologies. Si ce recueil contribue de façon déterminante à la naissance et à la diffusion du structuralisme en France, Système de la Mode offre un exemple plus explicite et raffiné d’une pratique analytique guidée par la méthode structurale. Les deux ouvrages font de l’auteur un pionnier, un des tout premiers à montrer de façon pratique l’efficacité de la leçon de Saussure en vue d’une sémiologie comme méthode d’analyse de la « vie des signes » au-delà du champ strictement linguistique. Le défi est énorme, et les domaines que Barthes choisit pour le relever sont des plus épineux, surtout s’agissant d’une méthode analytique encore à bâtir. Dans Mythologies, l’analyse porte, comme on sait, sur des manifestations très diverses relevant de la quotidienneté et de l’imaginaire des années cinquante (« le visage de Garbo », « La nouvelle Citroën », etc.). Avec Système de la Mode, il s’étend à la mode « écrite » (c’est-à-dire décrite). Comme le souligne Pezzini, du point de vue théorique le choix de ces thèmes est justifié puisque tant la mode que les objets de la quotidienneté se configurent comme des systèmes fonctionnant, ou, pour mieux dire, signifiant, sur le même mode que le langage (p. 75). C’est ce parallélisme entre le fonctionnement du langage et celui des « mythes quotidiens » qui permet à Barthes de tester l’hypothèse, formulée par Saussure, d’une sémiologie à même d’inclure la nouvelle linguistique structurale. Mais la réflexion de Barthes dépasse le projet saussurien. Il déplace la sémiologie vers une critique éthico-politique des idéologies sous-jacentes aux objets relevant de la culture de masse alors en formation. Pour toutes ces raisons, Mythologies et Système de la mode parlent encore aux sémioticiens d’aujourd’hui. Barthes y fait en quelque manière figure d’« ethnosémioticien » ou de « socio-sémioticien » ante litteram.

Or les fondements théoriques de ces deux essais se trouvent principalement dans Eléments de Sémiologie (1964). Pezzini rappelle que ce petit traité constitue un premier essai de mise en œuvre du souhait de Saussure concernant la construction d’une « science générale des signes » (p. 56). Barthes y a intégré des éléments venus de ses lectures de Jakobson, de Merleau-Ponty, de Lévi-Strauss et de Hjelmslev. En quelques pages rédigées presque schématiquement, il propose d’entamer la recherche sémiologique à partir de quatre couples de concepts empruntés à la linguistique structurale : Langue / Parole, Signifié / Signifiant, Procès / Système, Dénotation / Connotation, notions qui (mises à part sans doute les deux dernières), restent à la base de la sémiotique d’aujourd’hui. Et c’est autour des notions clefs de « Pertinence », d’« Immanence » et de « Corpus » que la conclusion articule les principes généraux de la sémiologie naissante. Il s’agit là d’éléments opératoires, évidemment issus de Hjelmslev, qui constituent les fondements mêmes de la sémiotique présente, puisqu’elle aussi cherche à relever le défi constitué par la diversité des systèmes de signification existant à côté de la langue (p. 73). Les Eléments restent donc un classique de la sémiotique, à compter parmi ses textes fondateurs.

La critique de l’analyse structurale et la phase de la textualité

Note de bas de page 5 :

 Roland Barthes par Roland Barthes, op. cit., p. 166.

Cependant, vers la fin des années soixante, tandis que se multiplient les critiques adressées au structuralisme, Barthes entame peu à peu un changement de cap qui le conduira à envisager le projet sémiologique / sémiotique comme un « délire scientifique »5. L’apport notable du travail de Pezzini à ce propos consiste à montrer que la thèse d’un éloignement radical de la part de l’auteur par rapport à la sémiologie et à la sémiotique alors naissante n’est qu’un lieu commun trompeur (pp. 78-106). En relisant avec elle les écrits du Barthes de la « textualité », il apparaît en effet très clairement qu’il ne renonce pas du tout au structuralisme et à la méthode sémiologique. Ses travaux de cette période constituent en réalité une tentative de critique constructive, d’élargissement du domaine d’analyse et de renouvellement des catégories analytiques.

Note de bas de page 6 :

 Cf. U. Eco, « Codice », Enciclopedia, Torino, Einaudi, 1978 : id., Lector in Fabula, Milan, Bompiani, 1979.

Certes, dans l’analyse du Sarrasine de Balzac, S/Z (1970), Barthes confirme bien certains doutes précédemment exprimés dans divers articles. Mais c’est pour affirmer en contrepartie la nécessité d’un élargissement de l’analyse narrative mise au point par la sémiotique. L’erreur de la théorie de la narrativité naissante est à ses yeux de chercher à dégager des lois générales du récit en négligeant la spécificité des œuvres. Et s’il souligne ce que ce type d’analyse néglige ou exclut, s’il dénonce l’incapacité de l’analyse structurale à rendre compte de « détails » qui pourtant « signifient », c’est parce qu’il aspire à un examen exhaustif des œuvres : son objectif, insiste Pezzini, est de relever toutes les unités et tous les « codes » qui les traversent, en partant de l’hypothèse qu’il n’y a rien d’insignifiant à mettre de côté (p. 85). La méthode adoptée par Barthes consiste à segmenter le récit en « lexies », unités du signifiant de taille variable (d’un mot à un paragraphe) censées permettre de faire de l’analyse une observation « totale » du sens. Les commentaires de Pezzini montrent ainsi qu’au-delà de leur visée critique, les travaux de Barthes continuent, à leur manière propre, de croiser les problèmes et les thèmes de la sémiotique. Dans cet ordre d’idée, on voit par exemple (pp. 93-94) que S/Z contribue de manière déterminante au débat avec Umberto Eco concernant la notion de « code » en sémiotique6. D’autres écrits de cette même période, en particulier « L’ancienne rhétorique » (1970) et « La mort de l’auteur » (1968), traitent d’un autre thème toujours d’actualité, la théorie de l’énonciation. Pezzini (p. 87) y repère l’influence de Jakobson, et surtout de Benveniste, à qui Barthes rendra hommage dans l’essai « Pourquoi j’aime Benveniste » (1974). Enfin, le texte important, de 1971, intitulé « De l’œuvre au texte », peut être considéré d’un double point de vue : d’un côté, il résume le déplacement de la recherche sémiologique en cette phase de transition, de l’autre, il constitue une sorte de pont par rapport à la « phase » ultérieure, celle de la « moralité », car il annonce déjà les thèmes du Plaisir du Texte.

La moralité et le plaisir du texte

Pezzini met en évidence (pp. 106 et 114) à quel point les travaux ouvrant cette nouvelle phase — Nouveaux essais critiques (1972) et Le plaisir du texte (1973) — sont, eux aussi, souvent mal interprétés. On a prétendu y voir un abandon complet des théories textuelles précédemment défendues et un retour aux valeurs de lisibilité ou de simple agrément littéraire. En réalité, Le plaisir du texte reprend la distinction, déjà avancée dans « De l’œuvre au Texte », entre « plaisir » et « jouissance ». Sa réélaboration conduit l’auteur à distinguer deux types de textes, les uns destinés à produire du plaisir, les autres de la jouissance. Le texte de plaisir établit une collaboration satisfaisante avec le lecteur, une coopération qui ne suppose aucune rupture avec la « culture » mais débouche dans une pratique « confortable » de la lecture. Une phénoménologie de l’approche du texte par le lecteur est donc ici en jeu. Pezzini fait voir comment cet intérêt pour la pratique de lecture et pour le rôle du lecteur continue en fait, d’un point de vue sémiologique, à renvoyer au débat concernant la dimension discursive-énonciative (p. 109), point de référence aussi pour la théorie de la coopération textuelle élaborée par Eco dans Lector in Fabula (1979).

Note de bas de page 7 :

 Le lexique de l’auteur : Séminaire à l’Ecole pratique des hautes études (1973-1974). Suivi de fragments inédits du Roland Barthes par Roland Barthes, Paris, Seuil, 2010, p. 338.

Note de bas de page 8 :

 Ibid.

RB par RB paraît deux ans plus tard (1975). Pour en retracer l’origine, Isabella Pezzini utilise, comme texte de référence, Le lexique de l’auteur (2010), œuvre posthume comprenant un glossaire de trente-quatre « arguments » rédigés par Barthes à l’aide de quelques élèves sous forme de fragments reflétant sa pensée. A propos de cette première esquisse du RB par RB, il est intéressant de remarquer que les arguments 24/25 diffèrent des autres en ce sens qu’ils constituent, comme le note Barthes lui-même, un « pivot sémiologique »7. La rédaction finale de RB par RB ne le dément pas : la sémiologie constitue bien un moment clef de son parcours théorique. Partisan d’une critique plurielle, ce n’en est pas moins la « lectio séméiologique » qui accompagnera finalement toute sa production8.

Note de bas de page 9 :

 R. Barthes, Le discours amoureux. Séminaire à l’École pratique des hautes études (1974-1976), Paris, Seuil, 2007.

Note de bas de page 10 :

 Pezzini rappelle notamment l’essai « De la colère » publié par Greimas dès 1981 (Actes Sémiotiques-Documents, III, 27, 1981).

Isabella Pezzini reconstitue également le parcours de création des Fragments d’un discours amoureux (1977). Sa recherche témoigne de ce que ce livre — « presque un roman », d’où son succès — est issu d’un projet bien précis. Elle rassemble pour cela des matériaux inédits permettant de suivre le travail de Barthes. Le « discours amoureux » a d’abord été le thème de deux années de cours9. Et le journal tenu par Barthes durant ces années, en permettant de suivre la chronologie d’une histoire d’amour, constitue le meilleur témoignage de la manière dont il mettait en relation vie personnelle, recherche et écriture. Et cette fois, le lien avec la sémiotique, selon Pezzini, est à repérer dans le thème des « passions », qui, peu après, fera comme on sait l’objet des recherches de Greimas, puis de son entourage10. Tout en reconnaissant que les deux projets sont à coup sûr différents, Pezzini montre qu’ils ont en tout cas pour point commun l’idée d’envisager les passions comme des constructions discursives dont le sens oriente et informe le sentiment « vécu » des sujets (pp. 127-128).

Conclusions sémiologiques

Note de bas de page 11 :

 Leçon, p. 39.

Le dernier chapitre du livre est consacré aux années du succès académique, interrompues par l’accident de février 1980 et une mort prématurée. Ce sont les années des leçons au Collège de France, de Sollers Écrivain (1979) et de La Chambre Claire (1980). Pezzini fait ressortir comment les travaux de cette période, à partir de la mort de la mère de l’auteur, en 1977, sont marqués par le deuil. La même année, quelques mois avant cette perte, Barthes, nommé titulaire de la chaire de Sémiologie littéraire, avait donné sa leçon inaugurale. Sans s’arrêter longuement à la célèbre affirmation qui, en général, en a été presque uniquement retenue — « La langue est fasciste » —, Pezzini s’attache à la partie centrale de cette présentation, partie consacrée à la sémiologie et à la façon dont l’auteur la conçoit désormais. Pezzini en suit pas à pas les étapes : d’abord le constat d’échec d’une sémiologie conçue comme simple « science des signes », puis une pratique de la sémiologie comme instrument de démythification permettant de dénoncer les effets de pouvoir de la langue, enfin une sémiologie qui, en se mariant à la littérature — et à l’« écriture » —, fait du Texte son objet d’analyse, hors de toute prétention affichée à la « scientificité ». Telle serait la vision finale de la sémiologie barthésienne. D’un côté, une sorte de « joker » utile à la connaissance d’autres disciplines (l’histoire, l’ethnologie, la critique des textes, etc.) : Barthes n’observait-il pas, précisément dans cette leçon inaugurale, que la linguistique a évolué dans deux directions différentes : vers une formalisation pure, mais aussi vers un élargissement constant de son champ, qui finira par coïncider avec la socialité même. Et d’un autre côté, une « sémiotropie », un regard actif sur le sens, qui ferait du sémiologue « un artiste » : « Il joue des signes comme d’un leurre conscient, dont il savoure, veut faire savourer et comprendre la fascination »11. En définitive, c’est bien dans la sémiologie qu’Isabella Pezzini cherche, et trouve, le dénominateur commun de la quasi totalité de la production de l’auteur. Sa recherche permet de récuser l’image convenue d’un Barthes purement « littéraire », d’un pur « critique », au surplus lui-même « écrivain ».

Barthes aura été avant tout, toute sa vie, sémiologue — ne disons pas « sémioticien » puisque tel n’était pas son vocabulaire. Et pourtant sa pratique le justifierait. C’est ce que montre parfaitement cette Introduzione. Voilà ce qui en fait pour nous un livre des plus utiles.

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