Appel à contributions n°133 | 2025

Le chaînon manquant entre langue et parole. Pour une sémiotique des normes

Sous la direction de Giuditta BASSANO
et Tiziana MIGLIORE

Parution en juillet 2025

Date limite de proposition des articles : 01 novembre 2024

Pendant la crise de la Covid-19, un graffiti peint sur le mur d’une ville espagnole a dénoncé la fragilité des certitudes sur lesquelles reposent les structures sociales : « No queremos volver a la normalidad porque la normalidad era el problema ». D’un seul coup, la journée de travail de huit heures, la mobilité globale, l’éducation universelle, le consumérisme, la liberté individuelle, qui apparaissaient jusqu’alors comme des lois de nature – devoir et droit – se révélaient être des constructions idéologiques périlleuses et non évidentes. On vit suivant le flux des logiques déontiques, communautaires et personnelles, qu’on a décidé de se donner. On juge l’identité et la réputation de soi et des autres selon des images standardisées du bien et du mal, de ce qui serait correct ou incorrect, en qualité et en quantité. La relativité de ces contraintes émerge, véritablement, dans des situations hors norme, « exceptionnelles », ou lorsqu’on rencontre des mentalités différentes (Marrone 2018). Un cas emblématique est l’embouteillage routier, dans lequel la signalétique et les règles de « conduite », au sens large du terme, sont mises à l’épreuve, au point d’éclater et de déclencher des événements imprévus (voir Julio Cortázar, La autopista del sur, 1966, d’où sont issus Week-End de Jean-Luc Godard, 1967, et L’ingorgo de Luigi Comencini, 1979). Qu’est-ce qui se cache derrière le mantra de la « norme » et de sa forme idéale, la « normalité » ? Est-il possible de démonter la nature obvie de cette réalité réalisée et d’en sonder les replis ?

Ce numéro des Actes Sémiotiques envisage la norme comme « chaînon manquant » entre la langue et la parole. L’essai d’Eugenio Coseriu Système, norme et parole (1952) constitue notre source d’inspiration, car le linguiste roumain a prolongé et implémenté au mieux le projet saussurien puis hjelmslevien de l’étude des signes « au sein de la vie sociale » (Saussure 1916 : 33). Déjà pour Saussure la langue était « un fait social », c’est-à-dire « institution » et « conscience collective » (Saussure 2002 : 262-263). Chez Hjelmslev, d’un côté on distingue la parole en « usage » et en « acte », et de l’autre on reconnaît que la langue permet la construction de « schémas » et se stabilise dans des « normes » (Hjelmslev 1942). Mais il revient à Coseriu d’avoir inclus le débat sur le rapport entre langue et parole dans la sphère plus large et complexe des règlements éthiques, en montrant les imbrications entre sémantique et pragmatique. D’après Coseriu (1952), la langue n’existe pas a priori. Elle est produite par des actes de discours qui contiennent en eux soit le « système » d’oppositions grammaticales propre aux domaines communs et que l’usage diachronique a fixé, soit les conditionnements et les incidences de la « norme », les accords tacites ou juridiquement stipulés, dont la vie quotidienne est remplie (Migliore 2021). Le geste de Coseriu d’identifier dans la langue deux axes, celui du « système » et celui de la « norme », permet de mieux examiner des dynamiques du sens (d’émergence, de remaniement, d’usure et déclin) qui, tout en englobant le verbal, le dépassent. Il s’agit de praxis énonciatives intelligibles sur le fond d’un plan de consistance intersubjectif et étique (Fontanille, Zilberberg 1998 ; Basso Fossali 2017 ; Paolucci 2020).

L’enjeu de ce dossier est d’aboutir à une compréhension plus claire des relations sémiotiques entre la norme et la parole. Le numéro accueille des contributions qui portent, plus que sur le sens normatif des normes juridiques (Hart 1961, Kelsen 1935) ou sur les normes logiques ou les jeux de langage (Kalinowski 1975 ; Wittgenstein 1953), sur les conflits entre normes, sur les défaillances réglementaires et les ajustements aux règles (Landowski 2006) saillants à l’échelle sociolectale et idiolectale. Dans ce but, l’héritage de Coseriu est précieux à maints égards : la parole comme point de départ ; la priorité de la dimension « interindividuelle » et « supraindividuelle » ou, mieux, les interdépendances entre hétéronomie et autonomie, entre destinateurs et destinataires ; l’energeia (Humboldt : Tätigkeit, « activité ») par laquelle s’actualisent, dans les communautés, les règles qui résultent, à la fois, de la langue en tant que système et des codifications produites par les normes.

En entendant par « norme » chaque « contrainte gérée par des positions de valeur », même s’il y a des normes « qui ont perdu leur valeur tout en restant contraignantes » (Fabbri 2020 : 93), on refuse une vision ontologique de la question. En fait, les règles servent à construire des épistémologies (Goodman 1969 ; 1978) au sein desquelles les valeurs sont prises comme des « données », des composantes « primitives », en vertu de la normativité qui les encadre. Ce ne sont de composantes « primitives » qu’à l’intérieur de théories (ou de langages) spécifiques. L’exemple de Goodman est bien connu : toute manifestation textuelle d’un langage visuel considéré comme iconique, telle une photographie, peut résulter totalement opaque et incompréhensible pour quelqu’un appartenant à une culture qui ignore le langage de la photographie. Le pari de ce numéro des Actes Sémiotiques est donc un autre. On est curieux de voir, à travers l’analyse des cas d’étude récalcitrants (ou mieux encore, comiques et surprenants) comment, dans les interactions sociales, des codes explicites de conduite coexistent avec l’habitude, qui n’est plus l’habit peircien, la tendance consciente à agir et à réagir, mais une disposition incorporée par imitation de son propre entourage (Ravaisson 1830 ; Bourdieu 1980 ; Lorusso 2014), avec des étiquettes (Montandon, dir., 1992) et des conventions, usages culturels non écrits ni réglementés, mais qui se sont figés au fil du temps en influençant fortement les actions et les interprétations. Rastier (2003) a également réfléchi à la doxa lorsqu’elle remplace la norme dans les univers scientifiques-techniques et mythiques. Il l’associe à la reconnaissabilité de ces univers, stratifié en couches : « transdiscursif », « discursif », du « champ générique », « du genre ». Typologies de contrainte à part, les marges de manœuvre que les normes offrent nous intéressent. Sur le plan des structures discursives, une norme s’avère être un processus de territorialisation (Deleuze & Guattari 1980), un continuum sémiotique traversé par différents types de seuils (Bassano 2022). Tout en instaurant des catégories sémantiques sous la forme d’oppositions syntaxiques, les normes génèrent simultanément des seuils, c’est-à-dire des espaces de passage, plus rigides ou plus flous, qui marquent la distance entre le pôle A et le pôle B d’une catégorie. Très souvent, les normes se révèlent insidieuses précisément par les seuils qu’elles dégagent. Dès lors, par exemple, le seuil que le regard occidental a établi entre thérapies scientifiques et non scientifiques (Nathan & Stengers 1995) se transforme en une catégorie normative. Une vaste série de débats sociaux et juridiques porte sur la gestion du seuil entre science et croyance, en assignant en général les pratiques thérapeutiques non occidentales au pôle non scientifique, et ne leur permettant que sporadiquement d’entrer dans le pôle scientifique. Pensons à l’acupuncture ou à la controverse sur les substances psychotropes dans le traitement de la douleur.

Bien sûr, par œuvre de la « masse parlante » sur la « langue » (Saussure 1916), même les protocoles les plus stricts changent dans le temps. Il suffit de réfléchir à la fréquence à laquelle des conventions et des coutumes s’élèvent au rang de normes ou, au contraire, des décrets législatifs sont laissés à la discrétion des individus. La normalité d’hier, en termes de goûts, de canons de beauté, de rythmes de vie, de mœurs, n’est pas la normalité d’aujourd’hui. La crise du précepte colonialiste d’acculturer et assimiler les populations autochtones est sous les yeux de tous, grâce à une idéologie qui a changé. Par ailleurs, il faudrait réfléchir aux structures illégales cachées, submergées, qui semblent être une exception, mais qui, à y regarder de près, sont la norme : l’esclavage avant tout, régissant les filières fondamentales de l’économie de nombreux pays, agriculture, mode, tourisme, restauration, et qui subrepticement est une loi du marché reconnue et acceptée par tous.

Au niveau narratif, si la phase de la sanction est la plus impliquée dans la phénoménologie des normes, le jugement qui est prévu comme nécessaire pour la partager découle de plusieurs facteurs. D’abord, comme le rappelle Coseriu (op. cit. : 82), il faut distinguer entre les jugements particuliers sur l’application d’une loi, l’application normale et habituelle de la loi, et la loi en tant que système de dispositions abstraites. Le poids de chacune de ces trois composantes au sein de chaque culture est variable, et des populations entières s’autodéfinissent comme des « cultures textualisées » – ensembles de textes – ou « cultures grammaticalisées » – systèmes de règles (Lotman & Uspensky 1973). Ainsi, la common law anglo-saxonne, qui a recours à de jugements antérieurs pour résoudre des cas similaires, diverge du droit romain, qui se réfère à des codes unitaires, c’est-à-dire à des corpora systématiques de lois (Eco 1975 : 194). Mais il est certain que les jugements, l’application et le droit ne sont pas indépendants les uns des autres. On se souvient des édits russes promulgués par les gouvernements du XVIIIe siècle contre la diffusion des pots-de-vin (ukàzy), mais inapplicables parce qu’il n’existait pas de règles en amont les autorisant. Ensuite, toujours à propos de la sanction normative, des « régimes concurrents, parfois complémentaires », jaillissent, surtout dans les processus de véridiction juridiques (Landowski 1988) : un régime de « preuves empiriques », comme lorsqu’un accusé avoue avoir commis un crime, en fournissant des informations que lui seul peut connaître ; un régime de « validité formelle des démonstrations », face à tout ce que la jurisprudence ne peut pas contrôler et qui exige alors le rôle des experts (anatomopathologistes, experts en balistique, psychologues et criminologues, etc.) ; un régime de « légalité conventionnelle des moyens de preuve » selon lequel, par exemple, une plainte déposée après le délai maximum prévu par la loi annule toute possibilité de prise en compte du fait ; un régime de « vraisemblance sociale » des discours persuasifs, qui n’admet comme crédibles et plausibles que les versions du monde « normales ».

Au niveau stratégique et modal, savoir et croire vont de pair dans les univers de la norme. Le croire construit un savoir sélectif, inclusif de ceux qui le partagent et excluant l’étranger. La compétence est compétition. En même temps, positions épistémologiques (i.e. les valeurs sur les dimensions axiologique et idéologique) et savoirs masquent des positions de pouvoir. Les normes sont un instrument (bio)politique de subordination, des dispositifs d’obéissance et de désobéissance. Au niveau passionnel, les formalités, pour ceux qui les respectent, suspendent l’excentricité et donc rassurent ; mais elles peuvent aussi, selon les aspectualisations actorielles, temporelles et spatiales en jeu, mettre mal à l’aise, intimider et immobiliser. D’un point de vue tensif, la grande rigidité des normes « prescriptives » impératives, qui s’appuient sur des modèles dominants, est balancée par des normes « descriptives », plus souples, empruntées à la routine de certaines pratiques (Prampolini 2023 : 71), et cohabite avec des conditions moins péremptoires, avec des concessions et des permis. Quoi qu’il en soit, norme et normalité trouvent leur raison d’être dans le calcul de la moyenne, loin des excès et des défauts. De façon paradoxale, la perfection coïncide avec la « médiocrité », dont la middle class est la garante et la gardienne. Tout éloignement de l’équilibre se prêt à être moralisé comme erreur, déviation, idiotie, maladie (Chaney 2023). L’exploration de la norme en tant que dispositif d’assujettissement invite, au niveau énonciatif, à dénicher l’instance des conditionnements du faire, passible chaque fois d’avoir des tailles et des extensions très différentes : l’entière tradition d’un peuple, et donc couramment le « on » impersonnel ; un seul individu, l’autorité, le ipse dixit, bien que peu appréciée aujourd’hui ; ou un/e « il », « elle », saisi/e comme figure de repère (Marrone & Migliore, dirs., 2021). En renversant la perspective, les autodéfenses, les revendications, les adéquations, convoquent des subjectivités conflictuelles ou consensuelles par rapport à la norme dans la forme personnelle d’un « je », d’un « nous » ou d’un « vous ». Eu égard aux types d’acteurs que l’on peut rencontrer, les pédants et les bigots sont en unisson avec la norme, totalité intégrale ou totalité partitive, tandis que les renégats et les anarchistes prennent du recul pour affirmer leur propre individualité et constituer une unité partitive. Par ailleurs, dans les contributions concernant les applications et les interprétations des normes, on rencontrera sans doute des acteurs, usagers « ingénieurs » ou « bricoleurs » (Lévi-Strauss 1962), dotés de modalités et de compétences différentes et engagés théoriquement et/ou créativement.

La norme, en somme, est personnelle et politique. Des analyses sémiotiques sur les contraintes sociales seront utiles pour découvrir le rôle qu’on joue à l’intérieur des normes, pour examiner l’incidence et l’influence que les systèmes d’attente et les préjugés, enracinés en nous et au sein des lois, des institutions, des divers domaines sociaux, ont dans le déroulement des actions et dans la formation des idées sur les humains et non-humains. Le souhait plus vif est d’apprendre à résister aux normalités qui façonnent la société à leur image et ressemblance.

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Échéancier :

  • 1 novembre 2024 : date limite pour l’envoi des propositions d’articles (entre 300 et 500 mots et une bibliographie succincte)

  • 30 novembre 2024 : réponse d’acceptation ou de refus des propositions

  • 30 février 2025 : date limite pour l’envoi des articles

  • 30 avril 2025 : date limite pour les évaluateurs

  • 30 mai 2025 : date limite pour l’envoi des versions révisées des contributions

  • 1 juillet 2025 : publication des Actes Sémiotiques, n° 133

Les articles, 35.000 signes espaces non compris max, feuille de style (https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/6803), avec un résumé en français et en anglais de 500 mots max et 5 mots-clés en français et en anglais.

Les propositions d’article doivent être envoyées aux trois responsables du dossier aux adresses suivantes :