Alexandre Maître : « une licence pro unique en France »
Alexandre Maître, professeur de Chimie à la Faculté des Sciences et Techniques et chercheur à l’IRCER, est responsable de la nouvelle licence professionnelle « Méthodes physico-chimiques de Caractérisation des Matériaux Céramiques » (MCMC). Il nous présente cette formation unique en France.
En quoi consiste cette formation ?
L’idée est de proposer à des étudiant.e.s qui ont BTS, un DUT ou une 2ème année de licence dans les domaines de la chimie, des sciences des matériaux, des sciences de l’Ingénieur, de venir compléter leur cursus avec une année de spécialisation qui peut être réalisée en alternance. Cette formation sera également ouverte en formation continue. Cette licence pro est unique en France. En effet, c’est la seule qui traite à la fois des procédés d’élaboration des matériaux céramiques et des méthodes de caractérisation associées.
Quel est le contenu de cette licence professionnelle ?
Les étudiant.e.s seront formé.e.s aux procédés d’élaboration d’une part, des matériaux céramiques dits de grande diffusion soit par exemple pour les arts de la table, l’habitat et, d’autre part, des céramiques techniques destinées au domaine de la santé, de l’énergie, des TIC. L’essentiel des procédés de production qu’un.e technicien.ne. ou un.e. assistant.e ingénieur.e pourrait retrouver dans une entreprise sera abordé.
Des compétences sur les méthodes de caractérisation des céramiques, nécessaires pour le suivi, la maîtrise, l’optimisation d’un procédé d’élaboration et des performances de ces matériaux seront acquises par les étudiant.e.s.
Dans un 3ème volet, des enseignements sur la démarche « qualité », sur la maintenance industrielles, sur l’acquisition et le traitement de données associé à un procédé seront dispensés. Les diplômé.e.s pourront assurer le suivi et la maîtrise des procédés existants voire participer au développement de procédés innovants.
Cette formation s’appuie sur un écosystème local dense et reconnu internationalement dans le domaine des céramiques (formations de master, d’ingénieur, de doctorat, laboratoire de recherche, centres de transfert, entreprises, pôle de compétitivité).
Quels sont les débouchés ?
Les diplômé.e.s pourront devenir assistant.e.s ingénieur.e.s ou technicien.ne.s supérieur.e.s chargé.e.s du contrôle de la qualité des produits céramiques, du suivi de la production et pourront intervenir dans des laboratoires d’études et de contrôle publics ou privés.
La formation est en alternance. Cela veut dire que les étudiant.e.s qui intégreront cette licence seront payé.e.s ?
Tout à fait, les étudiant.e.s bénéficieront d’une rémunération au moins égale à 60% du SMIC. Ils pourront cumuler cette rémunération avec d’autres types d’aides, comme l’aide au double hébergement si l’entreprise dans laquelle ils font leur mission d’alternance est éloignée de leur lieu de formation. Il existe également des aides aux transports et à la restauration allouées par la région Nouvelle-Aquitaine.
Par ailleurs, outre les avantages économiques, l’alternance permet de développer l’expérience professionnelle et de favoriser son insertion.
A son ouverture, la formation pourra accueillir entre 10 et 15 étudiant.e.s.
Quel sera le rythme d’alternance ?
4 semaines en formation et 4 semaines en entreprise. L’alternant.e. ne devrait pas avoir de difficulté à trouver son lieu d’apprentissage. Nous avons tout un réseau d’entreprises, d’organismes publics qui soutiennent ce projet et qui pourront intervenir dans la formation et accueillir des apprenti.e.s.
Qui sont-ils ?
Des organismes de recherche publics comme le Commissariat à l’Energie Atomique, des centres de transferts (CTTC et CITRA), des grands groupes tels qu’Areva, Imérys, Saint-Gobain, Thalès, mais aussi des TPE/PME/PMI (Baikowski, Ceradrop, Oerlikon…).
A partir de quand peut-on s’inscrire ?
Le dépôt des dossiers aura lieu en mars 2018.
Interview extraite du magazine Limousin Université « Plan Etudiants et nouvelle offre de formation : des parcours à la carte«