Les arènes paralympiques : équipements, institutions, performances
15, 16 et 17 octobre 2025

Axe 1 : Équipements
Les arènes paralympiques comme espaces, infrastructures et/ou technologies.

Axe 2 : Institutions
Les arènes paralympiques comme lieux de visibilité, législation et/ou marketing.

Axe 3 : Performances
Les arènes paralympiques comme spectacle, culture populaire et/ou récit (trans)médiatique.

Depuis 2003, le Comité Français Pierre de Coubertin sollicite une université afin de soutenir l’organisation d’un colloque, et ce tous les deux ans. Pour l’édition 2025, le colloque sera organisé par l’Université de Limoges et mettra en exergue la question des « arènes paralympiques ». Pourquoi un tel choix ? Tout simplement parce que les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 ont offert un espace de visibilité relativement inédit à la pratique sportive des personnes en situation de handicap, à la fois sur le plan symbolique (à l’image des spectaculaires cérémonies d’ouverture et de fermeture) mais aussi médiatique (temps d’antenne, émissions spécifiques, etc.). Si la littérature sur l’héritage des grands événements sportifs incite à la prudence quant aux effets de long terme engendrés par un tel événement, cette mise en lumière du parasport invite à questionner largement l’évolution de sa place dans le monde du sport et de la société plus globalement.

Inspiré d’un programme de recherche en cours sur les arènes du sport mais aussi sur les travaux relatifs aux arènes publiques, ce colloque a pour objectif d’appréhender le parasport dans ses enjeux les plus matériels (techniques) comme les plus symboliques (imaginaires). Le terme « arène » sera ainsi utilisé ici dans un triple sens. Tout d’abord, celui des équipements qui permettent aux personnes en situation de handicap de vivre la pratique sportive (en tant qu’athlètes ou en tant que spectateurs). On pense bien évidemment aux infrastructures (accessibilité, mobiliers, signalisations) mais également aux matériaux plus spécifiques selon les disciplines sportives (fauteuils, prothèses, vêtements) sans compter les nouvelles technologies. Ensuite, celui des institutions, à savoir les instances publiques et/ou privées (fédérations, associations, entreprises) qui supportent, organisent, animent ou innovent afin de faciliter la promotion, l’accessibilité et la valorisation du parasport et des parasportifs. Enfin, celui des performances parasportives, qui amènent à analyser la diversité des compétitions, la réglementation, la mise en scène des corps et des exploits, les formes d’entraînement, les structures d’accueil, la place du coaching, la réception auprès du grand public mais aussi tout le secteur du spectacle (sponsoring, marketing, contrats, etc.).

Ce colloque sera l’occasion de questionner durant l’année 2025 l’héritage des JOP Paris 2024, lequel est désormais au centre des préoccupations des mouvements éducatifs et des instances politiques sportives. Soulignons que le COJOP a missionné le CNOSF pour que les programmes initiés par et avec Paris 2024 soient des « actifs à faire vivre au profit du mouvement sportif ». En ce sens, une commission exécutive stratégique des JOP #Paris 2024 a même été confiée au CNOSF pour adopter une stratégie 2025-2028 « qui permettra de définir la façon dont les programmes transmis par Paris 2024 seront mis en oeuvre ». Pour ce faire, le colloque souhaite valoriser une diversité d’approches en sciences humaines et sociales allant de la littérature à l’histoire, de la sociologie à l’anthropologie, de la psychologie à la philosophie, de la gestion aux sciences de l’information, des arts du spectacle aux sciences du langage.