Dossiers historiques
Eveha met également en ligne, à la disposition du public, sa publication scientifique liée à ses fouilles archéologiques en Limousin. De même, la DRAC Limousin publie chaque année l’avancée des travaux archéologiques de la région dans ses Bulletins scientifiques régionaux (BSR).
Préhistoire et Antiquité - Cadre historique
-600.000 à -10.000 : Paléolithique
- Paléolithique ancien type acheuléen (jusque -100.000) : le peuplement concerne essentiellement le bassin de Brive, en prolongation de l’occupation du Périgord. Apparition des bifaces, domestication du feu.
- Paléolithique moyen (jusque -35.000) : occupation des limites ouest et sud-ouest de la région puis, plus lentement, colonisation de l’intérieur de la région en remontant les cours d’eau. Culture du néandertal moustérien.
- Paléolithique supérieur (jusque – 10.000) : l’occupation du bassin de Brive présente toutes les cultures du paléolithique supérieur. Seul le magdalénien est présent dans le reste du Limousin.
-10.000 à -5.000 : Mésolithique
- Tout le Limousin est peuplé, mais on peut remarquer une concentration dans les vallées de la Vienne, de la Gartempe et de la Corrèze.
-5.000 à -2.000 : Néolithique, Chalcolithique
- Néolithique ancien (jusque -3.500) : le Limousin, resté en marge de la colonisation agricole danubienne (culture rubanée), se rattache plutôt à un mouvement dérivé de la culture Cardial méditerranéenne, avec une industrie roucadourienne.
- Néolithique moyen (jusque – 2.500) : société chasséenne, construction de fortifications (éperons barrés) et de monuments funéraires mégalithiques (dolmen).
- Néolithique final et chalcolithique (jusque – 2.000) : culture d’Artenac, âge du cuivre
-2.000 à -750 : Âge du Bronze
- Influence atlantiques et orientales, haches coulées.
- Exploitation de mines, notamment d’étain.
- Apparition de particularismes régionaux dans la production à partir de – 1.500.
VIIIe siècle av. J.-C. à la conquête romaine -50/-51 : Âge du Fer
- Pratique funéraire du tumulus.
- Présence d’enceintes fortifiées (oppida) à partir du Ve siècle av. J.-C.
- L’oppidum principal est celui de Villejoubert, 350 hectares et près de 10 km de rempart dont un murus gallicus. Il s’agit d’un éperon barré sur la commune de Saint-Denis-des-Murs. Son occupation cessera vers -51.
- IIe siècle av. J.-C. : attestation d’échanges avec le monde méridional. Exploitation des mines d’or et d’étain dont le produit est exporté vers le sud. En retour, on assiste à une importation de vin.
- Sanctuaire rural du Ier siècle av. J.-C. à Tintignac.
- Première mention de la civitas lémovique par César, en -52, dans ses commentaires. Son extension correspond à peu près à celle des diocèses de Limoges et de Tulle (départements de la Creuse, Corrèze et Haute-Vienne augmentés du Confolentais – Charente – et du Nontronnais – Dordogne -).
- La cité était gouvernée par un sénat de grands propriétaires qui élit une magistrature suprême. En temps de paix, la magistrature était double : un chef militaire et un chef civil, administrateur et juge. En temps de guerre, les deux sont réunies dans un seul homme.
- A l’arrivée de César, Sédulius était le dux et princeps des Lémovices. Il est tué à Alésia où les lémovices ont fourni une partie de l’armée de secours (ils auraient été parmi les premiers à se ranger aux côtés de Vercingétorix).
- Uzerche (Uzercodunum) serait le dernier oppidum de Gaule assiégé par les romains.
- Sous Auguste, la cité est rattachée à la province Aquitaine (puis à l’Aquitaine première, capitale Bourges) et conserve une grande autonomie locale : deux magistrats (duumviri) sont assistés par un Sénat municipal (aristocratie de grands propriétaires). Le droit de cité est accordé peu à peu à tous les habitants.
- Le chef-lieu de la cité est déplacé : création ex-nihilo, vers -10, d’Augustoritum (Limoges). Des vici et villae parsèment également le territoire. Parmi les premiers, on peut notamment mentionner Cassinomagus (en Charente) dont l’agglomération comporte complexe thermal et sanctuaire, Evaux les Bains (en Creuse) : qui comporte un vaste complexe thermal, mais également Ahun, Brive ou Uxellodunum (Ussel). Des voies romaines sont également ouvertes.
- Vers la fin du IIIe siècle ou le début du IVe siècle, arrivée de saint Martial en Limousin (évangélisateur). Les campagnes sont évangélisées à la fin du IVe siècle par des disciples de saint Martin.
Atlas Bautier – Cartes consacrées à la Préhistoire et à l'Antiquité
Bibliographie
- Joseph Nouaillac. Histoire du Limousin et de la Marche Limousine, nouvelle édition 1981, revue Lemouzi, Tulle, 726 p.
- Louis Pérouas (dir.). Histoire de Limoges, 1989, Privat, Toulouse, 317 p.
- Ginette Pallier (Auteur), Bernard Bernard-Allée (Auteur), Marie-Françoise André (Auteur), Atlas du Limousin, 1994, Presses universitaires de Limoges, Limoges, 168 p.