« Des nudges ou des affordances ? Les affects pour observer ce qui fait agir »
Dans cette communication nous souhaitons interroger la pertinence de la notion de nudges comme cadre analytique. Les nudges sont souvent employés pour souligner que notre cognition est au centre de ce qui guide notre action : la perception que nous aurions du réel pourrait, dès lors qu’elle est modifiée ou instrumentalisée, devenir un levier pour orienter notre agir, parfois malgré nous. Ces approches se centrent sur la psyché des sujets et réifient des mécanismes présentés comme inconscients.
Nous postulons pour notre part que pour analyser ce qui nous met en mouvement, nous fait agir, tout en intégrant les aspects contextuels et cognitifs des individus, il peut être utile d’associer la notion d’affordance (comme une gamme d’actions propre à une situation), et celle d’affects (au sens de qui nous donne une puissance d’agir).
Ainsi, notre capacité à agir dans un environnement reposerait moins dans nos biais cognitifs, que dans un aller-retour constant entre ce qui nous affecte et la manière dont nous affectons les autres. Pour conceptuelle qu’elle se présente, notre présentation sera néanmoins étayée par des exemples issus de l’observation d’affordances situées dans les pratiques professionnelles (et dans des activités ludo-touristiques).