Axe 1 – FORMES SENSIBLES – Le Sensible et l’Intelligible


Ce premier axe de recherche est consacré à l’étude du processus de construction et de circulation des significations dans (et par) les différents médias ainsi qu’à celles des représentations que s’en font les publics. Il s’agit également d’analyser la manière dont les médias et les technologies exercent une influence sur l’interprétation, la compréhension et lamanipulations des signes selon des contextes culturels donnés.

L’axe 1 s’articule en 3 sous-axes :

  • 1. Imaginaires médiatiques : médias, supports et formats du sens.
  • 2. Sémioses perceptives.
  • 3. Sens de l’écrit et des écritures.

Erik Bertin, Gérard Chandès, Nicolas Couégnas, Valeria De Luca, Carine Duteil, Isabelle Klock-Fontanille, Vivien Lloveria, Sylvie Lorenzo, Audrey Moutat

François Bobrie, Thomas Faye, Pierre-Antoine Navarette

Lucile Berthomé, Kevine Francine, Michele Montanha

+ Nicolas Peauger (sous-réserve d’inscription)

Ce premier sous-axe propose de se situer dans un triple contexte, scientifique, méthodologique et socio-technologique : vis-à-vis de Sciences cognitives qui occupent une place grandissante, tandis qu’émergent en France les Visual Studies qui proposent (non sans risque) de renouveler les manières de faire, les recherches sémiotiques sont mises au défi de travailler sur des mutations médiatiques à l’œuvre, affectant toute la chaîne de fabrication techno-symbolique des médias traditionnels aux médias numériques. Pour élargir le cadre épistémologique d’une sémiotique des médias, le sous-axe 1 s’ouvre aux recherches de Manovich, Bolter et Grusin, Casetti, des Littératies Médiatiques Multimodales, etc. Les travaux dialoguent avec les SIC et s’inscrivent dans une sémio-pragmatique des médias en parcourant les différents niveaux de pertinence, du support/médium aux formes d’interactions symbolisées dans les pratiques. Dès lors, les terrains sont constitués par des corpus médiatiques situés et des observables contemporains. Avec un focus sur les médias de l’image et les médias audiovisuels, ce sous-axe se donne trois principales orientations :

  1. Expliciter des enjeux clés qui caractérisent les macro-séquences médiatiques (la création-appropriation, l’éditorialisation, la diffusion et la circulation) que ce soit sur les réseaux socio-numériques ou en contexte amateur (notamment autour des pro-am et des fans)
  2. Cartographier certains des imaginaires contemporains natifs ou typiques d’un média (depuis les formats ou genres jusqu’aux figures et formes symboliques) au service d’une économie et d’une écologie de la visibilité.
  3. Analyser le rôle de levier occupé par le couple subjectivation/ objectivation de l’énonciation dans des pratiques médiatiques (non auctorialisation, hybridation, sérialisation, etc.).

Mots-clefs : langages visuels ; sérialités numériques ; régimes d’expérience médiatiques; codifications ; modes de propagations et axiologies

Ce second sous-axe se consacre à la sémiotique de la perception dans le but de déterminer les fondements du sens sensibles dans des corpus variés (textuels, sonores, numériques en particulier). La compréhension de ces articulations sémiosiques, au fondement même des relations synesthésiques, permettra de définir une « grammaire sensible » capable de modéliser les conditions des différentes formes d’expériences et de faire des préconisations pour orienter variablement leurs parcours sémiosiques.

Mots-clefs : esthésies, perception, expérience, modélisation, contextes expérientiels

Ce troisième sous-axe a deux ambitions principales :

  1. Développer une « grammatologie intégrationnelle », en s’intéressant, en particulier, aux écritures proto-(ou pré-)historiques, à savoir des systèmes qui ne sont pas considérés traditionnellement comme de véritables écritures.
  2. Comprendre les mécanismes d’écriture graphique et mesurer leur influence sur la construction du récit. Il s’agit alors d’envisager le lien entre écriture textuelle et écriture visuelle (complémentarité, exclusion, etc.) et de questionner la clôture de l’écriture, en travaillant entre autres sur les différentes relations pouvant s’exercer entre le texte et l’image.

Mots-clefs : écriture, grammatologie, proto- (ou pré-) historicité, relation texte-image

Responsables de l'Axe 1