Christophe Ragey : « On peut vraiment faire évoluer les choses »
Christophe Ragey, étudiant en 4 ème année de Pharmacie, est le Vice-Président Etudiant de l’Université de Limoges depuis mars 2016. Son mandat arrive à échéance en mars prochain. Bilan.
Quels projets avez-vous menés ?
Les élu.e.s étudiant.e.s et moi-même avons travaillé avec Michel Sénimon (DRH) et Christophe Bonnotte (VP attractivité des campus) pour qu’il y ait moins d’attente pour avoir un rendez-vous à la maison médicale.
Nous avons également étudié comment valoriser l’engagement étudiant. Il s’agit de mettre en place une valorisation en termes de points (0.33 points) sur la moyenne de l’année pour celles et ceux qui sont dans des associations. Les élu.e.s étudiant.e.s ont droit à une décharge de temps afin de pouvoir assister aux conseils ou commissions dans lesquelles elles ou ils siègent. L’enjeu, aujourd’hui, est de retravailler le texte puisqu’une nouvelle circulaire est passée, cette fois-ci pour tout ce qui est engagement citoyen (pompier.e.s volontaires par exemple).
D’autres chantiers ?
Nous avons mis en place le Pass Vie Universitaire en septembre 2017. Nous avons enrichi le pass culture avec des services (réductions chez 35 partenaires commerciaux ou institutionnels…) en travaillant avec les commerçants du centre-ville que nous sommes allé démarcher. La Ville et l’Agglo nous ont soutenu politiquement.
La préparation des 50 ans de l’université qui aura lieu à l’automne 2018 autour notamment d’un grand gala universitaire a été aussi au centre de nos préoccupations. Nous participons également aux groupes de travail sur le développement durable ou sur le harcèlement sexuel, par exemple.
Dans un registre plus mineur, un travail pour dégager une enveloppe pour les formations des élu.e.s étudiant.e.s. et rendre la salle de cinéma ouverte à tou.te.s a été mené pendant le mandat. Nous avons également travaillé sur la refonte du concours APE (Appels à Projets Etudiants) qui est devenu le concours Campus Stories avec la mise en place de formations pour aider les associations étudiantes à monter leur projet.
Quel relationnel avez-vous eu avec l’équipe présidentielle ?
Très bon, je n’ai jamais trouvé une porte close lorsque j’en avais besoin. Pour s’intégrer dans l’équipe, il faut faire l’effort d’aller aux réunions de bureau tous les lundis matin, être présent sur les projets, répondre aux mails et être le plus polyvalent possible sur toutes les questions qui peuvent toucher les étudiant.e.s.
Quelle difficulté avez-vous rencontrée pendant votre mandat ?
Qu’avez-vous le plus apprécié dans votre fonction ?
Pas trop difficile de jongler entre votre mandat et vos études ?
Si, mais cette expérience est très professionnalisante. On apprend à travailler avec différentes personnes, à écrire des textes règlementaires, à adapter son discours selon les gens que l’on a en face de soi, à monter des projets et aussi à manager son équipe d’élu.e.s.
Les étudiant.e.s vont élire, en mars, leurs représentant.e.s aux conseils centraux, or on constate une baisse de fréquentation des urnes.
Pourquoi selon vous ?
Tout d’abord je me mets à la place d’un.e. étudiant.e. qui ne sait pas vraiment à quoi servent les élu.e.s et qui se dit « je vais voter pour qu’il ne se passe rien ensuite ».
Je pense que les étudiant.e.s ne réalisent pas que beaucoup de décisions les concernant sont prises dans les conseils centraux. C’est dans la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire que les maquettes de formation sont votées, que les projets sur la vie étudiante sont présentés. C’est au Conseil d’Administration que le budget de l’université est décidé par exemple. Si les étudiant.e.s nous font passer leurs réclamations, leurs propositions, leurs élu.e.s peuvent les défendre.
On peut vraiment faire évoluer les choses. La preuve avec tous les chantiers que nous avons menés à bien. Il est donc important de voter pour faire entendre sa voix.