Découvrir Limoges
Laissez-vous comptez Limoges
En 2008, la Ville de Limoges est entrée dans le réseau national des 150 « Villes et Pays d’art et d’histoire ». Ce prestigieux label est décerné par le ministère de la Culture aux collectivités qui mettent en valeur leur patrimoine et le font connaître auprès de leurs habitants et visiteurs.
Depuis les vestiges antiques jusqu’à l’architecture Art déco en passant par les arts du feu et l’aventure industrielle, 2000 ans d’histoire ont forgé à Limoges un patrimoine riche en objets, architectures et savoir-faire.
En lien avec l’Office de tourisme, le service Ville d’art et d’histoire met en place des actions et supports pour faire découvrir, apprécier et comprendre les nombreux visages de Limoges, d’hier et d’aujourd’hui.
Les arts du feu, émail, la porcelaine et vitrail, constituent un patrimoine industriel et artisanal hors du commun. La passion de la matière, le goût de la perfection et une créativité sans cesse renouvelée ont donné naissance à des trésors dont chaque site de visite vous présente une facette différente. Partez à la découverte de nos talents….
Limoges au fil des siècles
Un gué sur la Vienne
Vers l’an 10 avant Jésus-Christ, l’empereur Auguste entreprend une réforme administrative pour intégrer à l’Empire les territoires de la Gaule conquis par son prédécesseur, César. Sur la route de la Méditerranée à la Manche, dans la province des Celtes Lemovices, un emplacement paraît idéal pour fonder une grande ville : un flanc de coteau bien drainé et ensoleillé sur la rive droite de la Vienne, à proximité d’un gué. Nommée Augustoritum (« le gué d’Auguste »), la ville se développe en terrasse selon un urbanisme orthogonal romain. Elle compte un vaste amphithéâtre, de nombreux thermes, un grand forum et de riches villas.
Deux noyaux urbains
Du IIIe au Ve siècle, la population se replie sur une hauteur, le Puy-Saint-Etienne. Après l’évangélisation par saint Martial au début du IVè siècle, on y construit l’église épiscopale et le baptistère, élément centraux de la Cité. Au cours du IXè siècle une ville marchande se développe autour de l’abbaye Saint-Martial. Au Xè siècle, le vicomte de Limoges érige une motte castrale sur une éminence, l’actuelle place de la Motte. Le quartier de l’abbaye et la motte du vicomte sont regroupés au XIIIè siècle dans un même ensemble fortifié appelé le Château. Ce n’est qu’en 1792 que Cité et Château sont officiellement réunis en une même ville.
Entre France et Aquitaine : une ville disputée
Au VIe siècle, l’autorité des Francs peine à s’imposer dans la région. En 761, pour soumettre l’évêque, Pépin le Bref démantèle l’enceinte de la Cité. En 1152, la région bascule sous domination anglaise par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenet. Leur fils Richard Cœur de Lion, intronisé duc d’Aquitaine dans la cathédrale Saint-Etienne, détruit les murs du Château et le pont Saint-Martial pour écraser la résistance du vicomte. A partir du XIIIe siècle, les rivalités entre les royaumes de France et d’Angleterre se traduisent par une lutte de pouvoir entre seigneurs et bourgeois.
Des consuls aux intendants
Dès la seconde moitié du XVIe siècle, le pouvoir royal s’affirme. Assurée jusqu’alors par les bourgeois au sein d’un consulat, l’administration de la ville passe aux mains des intendants du roi, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Turgot, futur ministre réformateur de Louis XVI, administre la généralité de Limoges durant treize ans. Il entreprend de grands travaux et soutient l’industrie porcelainière.
Industrie florissante et mouvement ouvrier
La découverte de kaolin près de Limoges en 1768 donne naissance à l’industrie porcelainière. Le remplacement du bois par la houille pour la cuisson puis l’arrivée du chemin de fer stimulent cette activité qui compte douze-mille ouvriers en 1900. Les autres industries (chaussure, imprimerie, filature, tabac) attirent également une population rurale. Le monde ouvrier s’organise, socialement et politiquement, avec les sociétés de secours mutuel et les syndicats. C’est à Limoges en 1895 qu’est fondée la Confédération Générale du Travail. Les grèves révolutionnaires de 1905 constituent un moment essentiel de l’histoire de Limoges et confortent sa réputation de « ville rouge ».
Vers une métropole régionale
Durant l’Occupation, l’ancrage social de Limoges constitue un terreau propice à un esprit de résistance. Les forces menées par le colonel G. Guingoin libèrent la ville le 21 août 1944.
Les Trente Glorieuses apportent une forte croissance économique et démographique. La ville acquiert le statut de capitale régionale avec la création d’une université et l’ouverture d’un CHU. Inaugurée en 1993, la technopole Ester associe recherche et entreprises. L’installation du Centre Européen des Céramiques conforte une dynamique collective et affirme les nouvelles ambitions européennes de la Ville en ce domaine.