Microscoop n°84 : Quand les anticorps deviennent toxiques
Dans tous les mécanismes de défense que le corps humain déclenche pour lutter contre une agression extérieure, les anticorps sont en première ligne. Lorsqu’ils se dérèglent, ils sont cependant à l’origine de maladies graves.
Les anticorps sont des atouts indispensables et très efficaces pour la protection contre les organismes pathogènes. Toutefois, lors de la prolifération anormale de plasmocytes qui sont les cellules productrices de ces anticorps, ils peuvent devenir toxiques pour l’organisme en étant produits en grande quantité et en se déposant dans certains organes, provoquant leur dysfonctionnement. On parle alors de maladies de dépôts d’immunoglobulines monoclonales. Le rein en demeure la cible principale même si l’ensemble des organes peuvent être concernés. Selon l’immunoglobuline, les dépôts peuvent être de différentes nature : fibrillaire dans le cas de l’amylose AL, la plus répandue de ces maladies de dépôts, amorphe (maladies de dépôts de chaînes lourdes et/ou légères), cristalline dans le cas du syndrome de Fanconi lié aux immunoglobulines…
Le laboratoire CRIBL s’inscrit depuis ses débuts dans l’étude de ces maladies liées au dépôt de ces immunoglobulines pathogènes. Il est une composante importante du Centre National de Référence de l’Amylose AL et autres maladies par dépôts d’immunoglobulines monoclonales coordonné conjointement par les CHU de Limoges et de Poitiers. De cette riche collaboration ont découlé plusieurs avancées scientifiques dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques de ces maladies et dans la prise en charge des patients.
Retrouvez l’intégralité de l’article publié dans le Microscoop édition Juillet 2021 (journal de la Délégation CNRS Centre Limousin Poitou-Charentes) :
Microscoop – Délégation Centre Limousin Poitou-Charentes