Thématique transversale : Les angles morts de la recherche. Histoire, Histoire de l’Art et Musicologie
Responsables
Kévin Parachaud
Doctorant, Histoire ancienne | Co-direction : Stéphanie Guédon (CRIHAM, Unilim) et Pierre-Yves Milcent (TRACES UMR 5608, Université de Toulouse Jean-Jaurès)
L’axe transversal « Les angles morts de la recherche. Histoire, Histoire de l’Art et Musicologie » souhaite interroger à nouveaux frais le rôle de la recherche en histoire, histoire de l’art et musicologie dans les débats de société, dans un contexte où la parole scientifique est inégalement présente et potentiellement attaquée. Il s’agit de tenir compte à la fois des nouvelles conditions du débat public, liées à l’avènement de ce qu’on a pu appeler une ère ou une époque de la post-vérité et la surreprésentation de la figure de l’expert, et d’autre part, les nouvelles conditions de réalisation de la recherche, qui par la réduction des financements récurrents et la multiplication des appels à projets, imposent d’inédites contraintes.
Le pari de l’axe est d’explorer ces questions (cruciales) selon une perspective inédite, reposant sur l’épistémologie développée par des disciplines comme la sociologie ou la philosophie des sciences, autour du concept d’Undone science, soit de science empêchée, invisibilisée ou censurée, du fait d’acteurs extérieurs ou des chercheurs eux-mêmes, de manière délibérée ou indirecte voire inconsciente.
Sur la base d’un programme trisannuel, il s’agit de réaliser un travail collaboratif de transposition de ces réflexions et de cet outillage conceptuel et méthodologique dans nos champs de recherche, en commençant par instaurer un dialogue avec les champs des sciences règlementaires, de la philosophie et de la sociologie des sciences et identifier une série d’angles morts de nos disciplines. Nous mobiliserons ensuite les acquis de ces échanges pour nous confronter à des dossiers historiques et musicologiques concrets, avant d’aborder la troisième année une démarche réflexive sur nos propres pratiques, en donnant aux chercheurs et doctorants du CRIHAM la possibilité d’interroger les angles morts de leurs domaines spécifiques.