Découverte d’une solution innovante pour traiter l’acné
Limoges le 01/03/22
L’acné est une maladie cutanée très fréquente. À l’échelle mondiale, 80 % de la population aurait déjà souffert d’acné. Des chercheurs de l’Université de Limoges ont co-inventé une solution innovante pour lutter contre ces problèmes de peaux. Avec une crème et de la lumière, Adieu les boutons !
Les chercheurs du laboratoire PEIRENE de l’Université de Limoges, reconnus pour leur expertise sur les photosensibilisateurs appliqués aux antimicrobiens, ont été sollicités par l’IFREMER pour travailler sur un projet novateur qui a donné lieu au dépôt d’un brevet à l’automne 2021.
Durant 3 ans, en partenariat avec l’université de La Rochelle, le CNRS et le CHU de Nantes, les chercheurs ont étudié les principes actifs des pigments de la Skeletonema marinoi, une microalgue très répandue sur le littoral Atlantique. Ils ont mis au point un procédé qui pourrait bien permettre la disparition de ces boutons disgracieux qui gâchent la vie de millions de gens.
En effet, ils ont découvert qu’un extrait issu de cette micro-algue pouvait agir contre les 3 souches de bactéries impliquées dans l’acné*, lorsqu’il était activé par la lumière. Les chercheurs de PEIRENE ont testé les extraits de microalgues enrichis en molécules photosensibilisatrices sur ces bactéries. Ils ont ainsi pu déterminer quelle était la concentration nécessaire pour inhiber la croissance de ces bactéries voire de les tuer en présence de lumière.
Ainsi dans le cas de certaines formes d’acnés légères à modérées, l’extrait est susceptible de limiter voire d’éviter le recours aux traitements classiques qui peuvent entrainer rougeur et sécheresse de la peau. Avec ce nouveau procédé les avantages sont multiples :
- Pas de problème de résistance
- On utilise des produits naturels sans procédé chimique, issues d’une microalgue facile à cultiver,
- L’extrait permet de réduire la production en sébum qui favorise la prolifération des bactéries responsables de l’acné
- La lumière du jour, la luminothérapie ou voire même un téléphone portable, suffisent à photoactiver les molécules
Il s’agit maintenant pour les industriels de réaliser des tests complémentaires avant de commercialiser ce produit.
*Cutibacterium acnes, Staphylococcus aureus (alias staphylocoque doré) et Staphylococcus epidermidis.
Renseignements :
Vincent Sol, directeur du laboratoire PEIRENE