Mercredi 23 Mars 2022 19h   Four des Casseaux, 1 rue Victor Duruy
Durée : 1h05     Tarif étudiant : 6€ sur présentation du PVU : carte étudiant

Des femmes, est un spectacle singulier, ambitieux et de de grande qualité, sur une idée originale de Fernanda Barth.

Création lumières JENNIFER MONTESANTOS
Avec et d’après une idée originale de FERNANDA BARTH
Texte et mise en scène REGIS DE MARTRIN-DONOS

Accompagnée avec attention et créativité par l’auteur et metteur en scène, Régis de Martrin-Donos, le féminin se révèle ici une source d’inspiration jaillissante, à travers une galerie de personnages hauts en couleurs.

Il est bien question ici de célébration. Celle de la femme en tant que créature humaine, mais aussi en tant que créature divine. Dès les premières minutes, le spectacle convoque sa part singulière et ancestrale, à travers sa maternité, son désir et sa souffrance qu’elle crie au monde qui lui refuse une place qui lui revient de droit. Une bergère du Moyen Age accusée de sorcellerie, une chanteuse dans sa loge de cabaret, une journaliste féministe, une femme préhistorique, une prostituée, une mère révoltée, une adolescente rebelle qui s’identifie à Dalida…Autant de portraits de femmes d’époques, de milieux, de situations et de sensibilités différentes que Fernanda Barth, seule sur scène, radieuse et inspirée, campe avec énergie et ferveur.

Une ode brillante à la féminité :

Inspiré de Beauvoir, Dalida, Barbara, Claudel etc… ou surgi de l’imagination d’un jeune auteur, ce spectacle célèbre les femmes et la féminité. La féminité et non le féminisme. En effet, si le féminisme est revenu récemment sous le feu des projecteurs (et on le sait, à raison), il n’y a pas de revendication consciente ici d’appartenir à ce courant-là. Avec beaucoup de force et de délicatesse à la fois, la femme est incarnée, chantée et dansée tout simplement dans une grande richesse de registres et de mots. Essentiellement poétique et sensuelle, cette mise en scène utilise aussi astucieusement l’espace, la musique et les lumières, permettant à la comédienne de se glisser dans la peau de chacune de ces femmes, avec un naturel qui force l’admiration. Car en plus de l’exercice exigeant du changement de ces costumes (magnifiques, au passage !) et de ces personnages, il y a un texte fort à défendre et un discours qui, parfois, vient dynamiter le rapport classique entre la comédienne et son public. Oui, le public se retrouve parfois à rougir face à l’adresse et au jeu hautement inflammable de la comédienne. Au Lavoir Moderne Parisien, les esprits de la créativité, de l’art de la poésie, sont ici décidément convoqués, ou plutôt provoqués. Ne passez donc pas à côté de cette pépite !