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Parution | « Une désarmée des morts » par Jean-Michel Devésa
Auteur : Jean-Michel Devésa
Titre : Une désarmée des morts
Genre : roman
Langue : française
L’Auteur : Jean-Michel Devésa, professeur émérite, a enseigné la littérature française du XXe et du XXIe siècles et les littératures en français, en France, en Europe, en Afrique et aux États-Unis. Pour lui, la forme aboutie de la critique réside dans l’écriture. Aussi s’est-il progressivement attelé à la construction d’une œuvre romanesque : Bordeaux, la mémoire des pierres (2015), Une fille d’Alger (2018), Scènes de la guerre sociale (2020), Garonne in absentia (2021). Sa démarche l’inscrit dans le sillage des écrivains qui œuvrent à l’émergence d’un récit émancipé des illusions de la représentation réaliste mais faisant écho aux contradictions qui travaillent le monde et la société. Il est président de l’Association Jacques Abeille et membre du jury du prix Sade. Chroniqueur régulier à Collatéral et à Quinzaine(s).
Le Livre : Duras aurait aimé ce roman, elle qui nous a enchantés de textes qui, sans rompre totalement avec le fil de la narration, en entrecroisent bien d’autres ; ainsi fait Jean-Michel Devésa avec les tribulations de Maurice et Véronique, couple maudit de maîtres-vignerons. Dans un Médoc marqué par la vigne dans ses sols, paysages, habitats, psychologies et lignées, il fait glisser ses différentes mémoires : d’enfant du pays, mais aussi de voyageur, ami, amant ; et d’esthète en quête du sacré peut-être païen de l’écriture, de la mort et de l’Éros, lavant dans les ondes tumultueuses de la Garonne ce qu’il a fait pousser sur ses rives de rancœur, monstruosité, voire féminicide. À l’instar de Jacques Abeille, l’un de ses amis et confidents littéraires, on peut dire que Devésa nous permet de suivre l’accompagnement par l’artiste d’une inspiration préexistant à tout travail, se confiant à la charpente poétique de sa phrase pour ponctuer son univers.
Phrases d’accroche :
« Il y a des châteaux et une arriération qui échappent à toute mesure. »
« Tourner dans l’argile des mots et le modelé des périodes un Barrouille imaginaire plus juste que l’authentique. »
« C’est en des textes marcottés et bouturés que se divise et bourgeonne la bibliothèque, dans l’asymétrie formelle et le biscornu la concavité et les accrocs. »
« Depuis qu’il n’a plus qu’une jambe, c’est un glouton, comme à table, un obsédé de l’alcôve. »
Points-clés : Chronique d’un vignoble familial du Médoc
Sexualité, handicap, violence
Éros et mort dans l’écriture post-surréaliste
Mots-clés : féminicide – fantômes – vignoble – Médoc – Bourgeade – Abeille – Sony Labou Tansi