Détails
2 décembre 2020, 14 h 00 min
Présentation
Valentina Crispi Verde, Philippe Lestages et Marie-Hélène Jacques, responsables des séminaires doctoraux, vous convient à la deuxième édition des séminaires doctoraux :
Mercredi 2 décembre 2020
salle D005 – 14.00/16.00
Lien de connexion : https://bbb.unilim.fr/b/jac-v9r-4rc-r7v
13.45 : Accueil et connexion à distance au séminaire
14.00/ 14.30 : Présentation (30’) par Mohammed El Ourmi de sa thèse (direction Hélène Hagège et Angela Barthes): Étude de l’effet d’une éducation à la responsabilité́ sur des compétences supposées antagonistes avec les radicalisations violentes. Discussion (20’)
Résumé :
L’enrôlement de jeunes Français dans le djihadisme et, plus généralement, la montée des extrémismes violents suscitent une réponse démocratique, y compris par de la prévention primaire. Les différentes interventions dans ce domaine de la lutte contre les radicalisations violentes (RV) qui ciblent les adultes et les jeunes adultes se font généralement soit dans les prisons soit dans les quartiers vulnérables et impliquent rarement les dimensions émotionnelle et relationnelle. Ainsi, ce travail suggère une reconsidération des manières habituelles de prévenir les RV centrées sur les aspects de la sécurité, de la justice et de la rationalité, en les complétant avec des approches qui favorisent explicitement les compétences émotionnelles et relationnelles. Le module de culture générale « Initiation à la méditation dans une démarche éthique » enseigné à la faculté de Montpellier a été conçu pour développer ces compétences dans le sens de la responsabilité, considérée dans notre modèle théorique comme étant antagoniste des RV. L’évaluation de son impact par des méthodes quantitatives montre des résultats encourageants.
14.50/ 15.40 : Présentation (30’) par Nelly MILLET de sa thèse (direction Patricia Alonso) – Education et sexualité : quels enjeux institutionnels et personnels pour et dans la construction sociale et psychique à l’adolescence ? Discussion (20’)
Résumé :
Au fil des années, la sexualité a évolué à travers différents mouvements, qu’ils soient culturels, sociaux, militants… traversant et transformant ainsi la société. Au début du XXème siècle, la sexualité ne pouvait se penser hors procréation et mettait l’accent sur la maternité. Elle occultait de ce faitla question du plaisir et de la connaissance de son propre corps ainsi que celui d’autrui ;puis elle a fait l’objet de prévention des risques sexuels(années 50) ; enfin, la sexualité a été traversée par des mouvements militants sans précédent (Mai 68) qui ont su en déplacer les contours.
La sexualité s’appréhende dès le plus jeune âgeà travers la découverte corporelle de l’enfant (sexualité infantile de Freud), elle interroge l’adolescence dans une dimension comportementale, sociale, identitaire… puis elle se vît et se transforme chez l’individu tout au long de sa vie, selon des contextes et dans des sociétés données.
Dans ce travail, j’ai choisi de réaliser un état des lieux des savoirs et connaissances sur la sexualité chez les adolescents et jeunes adultes. Quelles sont leurs pratiques ? Où vont-ils chercher les informations ? Comment construisent-ils leur identité sexuelle ? Passage physiologique et psychique important, l’adolescence pourrait donc être décisive dans la manière de vivre sa sexualité et de la partager avec autrui.
A travers cette recherche d’identité sexuelle, quel va être le rôle de l’institution familiale et scolaire ? Répondent-elles aux besoins et aux attentes individuelles des jeunes ? Participent-elles à la construction d’une sexualité consentie, respectueuse et épanouissante ?Il s’agit donc de mettre en lumière les interactions réelles entre les jeunes et l’institution familiale et/ou scolaire pour comprendre leur manière d’appréhender et de vivre leur sexualité.
Mes lectures sont diverses et se concentrent autour des thèmes suivants : orientation sexuelle, rapport homme/femme, mouvements féministes, QUEER, institution scolaire, législation, institution familiale…
Afin de construire mon cadre théorique et méthodologique, je souhaite réaliser des entretiens semi-directifs avec des élèves collégiens et lycéens mais également avec de jeunes adultes (18-30 ans). Cela peut me permettre d’analyser l’évolution des pratiques, du positionnement et de l’identité sexuelle chez des personnes d’âge différent.
Je souhaite également observer des séances d’éducation à la sexualité dans différentes classes d’établissements scolaires. Enfin, si cela est réalisable, j’aimerai réaliser des entretiens avec des familles ainsi qu’avec des pairs pour pouvoir interroger leurs échanges autour de la thématique sexualité.
15.40/16.00 : Bilan du séminaire