Cinéma géographique et séminaire, les 21 et 22 novembre 2016

Deux évènements (Cinéma géographique et séminaire) à Limoges les 21 et 22 novembre autour des enjeux territoriaux touchant les Premières Nations au Québec et du travail de recherche développé en contexte autochtone

Les cinémas géographiques de Limoges vous présentent « Une tente sur Mars » (21 novembre 2016 au Lido à 20H30)

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Après deux premiers Cinémas Géographiques de Limoges consacrés à l’analyse géographique de fictions, l’évènement revient au Lido le 21 novembre 2016 à 20h30 avec le documentaire québécois « Une tente sur Mars ». Ce film porte sur l’histoire des Ilnus, une communauté autochtone du Nord du Québec, qui lutte pour faire reconnaître leurs droits à l’autodétermination. Leur territoire, longtemps stratégique pour l’économie québécoise grâce à l’exploitation d’un gisement de fer, a été abandonné par les habitants non-autochtones lors de la fermeture de la mine de Schefferville. Depuis les Ilnus se retrouvent seuls et marginalisés au sein d’un territoire métamorphosé par l’extraction des minerais.

Par le biais de ce film, le réalisateur Luc Renaud, et les géographes Caroline Desbiens (professeure à l’université Laval à Québec), Irène Hirt (Chercheure au CNRS à Bordeaux) et Simon Maraud (doctorant à l’université de Limoges) analyseront les questions intrinsèques à la condition des Premières Nations au Québec, soit celle du territoire, de l’identité, et de la légitimité.

Nous vous invitons à venir très nombreux à la première séance de la saison 2016-2017 des Cinémas Géographiques de Limoges pour assister à cette séance exceptionnelle en présence du réalisateur. Tarif unique de 5,5 euros.

 

Séminaire – Co-construire la connaissance : dépasser la colonisation ? enjeux territoriaux, Premières nations aux Québec, justice spatiale (22 novembre, FLSH, Limoges, 9H-12H)

affiche_seminaire_premieresnationsCaroline Desbiens et Irène Hirt présenteront le projet de recherche « Tshishipiminu » consacré à la manière dont les ilnus (Première Nation du Québec) habitent et investissent la rivière Péribonka, rivière qui a connu de nombreuses transformations avec le développement de barrages hydroélectriques. Ce séminaire de géographie sera l’occasion de discuter des méthodes et problématiques de recherche en contexte autochtone au Québec.

Suite à la mise en place d’un vaste réseau de production d’énergie électrique sur la rivière Péribonka – lui-même alimentant d’importantes industries du Saguenay-Lac-Saint-Jean –, artère clé de la vie de Ilnus pour le transport au sein de leur territoire, « Tshishipiminu » (notre rivière) a pour objectif de documenter l’impact des barrages sur la fréquentation ilnue de leur territoire ainsi que leur participation à la construction de ces infrastructures. Ce projet de recherche participative vise à rendre le savoir des Ilnus aux Ilnus en s’intéressant à l’évolution de l’habiter au sein de leur territoire face aux changements contemporains. Pour ce faire, ce projet de recherche réunit des géographes universitaires et des Ilnus issus de la communauté de Mashteuiatsh. Ce travail commun permet la co-construction de savoirs sur le territoire et participe à l’amélioration de la condition autochtone au sein de cette communauté.

Les débats qui suivront cette présentation permettront de questionner la recherche en milieu autochtone, sur le fond comme sur la forme. Ces discussions autour de la décolonisation de la recherche sont encore peu développées en France, et bénéficieront du croisement d’expériences de géographes français et québécois travaillant avec différentes communautés autochtones du Canada. Luc Renaud (réalisateur et doctorant à l’université de Montréal), Stéphane Héritier (MCF à l’Université de Saint-Etienne), Fabienne Joliet (Professeure à Angers Agrocampus), Laine Chanteloup (MCF à l’IUT de Limoges) et Simon Maraud (doctorant à l’université de Limoges) se joindront à Caroline Desbiens (professeure à l’université Laval à Québec) et Irène Hirt (chercheure au CNRS à Bordeaux) dans le cadre d’une table ronde. Cette table ronde sera l’occasion de discuter des questions de (ré)appropriation territoriale autochtone, des savoirs produits sur le territoire et des méthodes d’acquisition de ces savoirs dans ce contexte de décolonisation de la recherche. En effet, si la question de la justice spatiale et environnementale est au cœur de la problématique de ce séminaire, les méthodes mises en œuvre pour traiter ces sujets sont tout aussi importantes à prendre en compte.


Nous espérons que vous serez nombreux à venir assister à ce séminaire de recherche, le 22 novembre à 9h dans l’amphithéâtre Pouthier de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Limoges.

Le Lido, 3 Avenue du Général de Gaulle, Limoges

39E Rue Camille-Guérin
87036 Limoges Cedex
France
Tél. +33 (5) 05 55 43 56 00
Université ouverte, 
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