Capital environnemental

Capital environnemental
       

L’équipe travaille sur la notion de capital environnemental, de ses représentations, des modes de gestion et des recompositions territoriales qui en découlent.

Ce concept a été mobilisé comme grille d’analyse des dynamiques socio-environnementales en cours dans des territoires amenés à se ré-inventer dans un monde globalisé où les rapports de force notamment socio-économiques appellent à une (ré)-affirmation des identités territoriales prenant en compte certaines valeurs fondées sur l’environnement, le « bien vivre » et la transition socio-écologique.

Dans la continuité de ces réflexions, l’équipe « Capital environnemental » entend développer ses recherches vers la compréhension et l’analyse des processus socio-environnementaux qui influencent les dynamiques des territoires, concourant le cas échéant à favoriser des formes dites alternatives de développement. En effet, du fait de l’affirmation des valeurs écologisantes dans le champ environnemental, la vision fortement normative et dominante du développement fondée sur une économie de marché plutôt productiviste ou « croissanciste » est de plus en plus nuancée, voire contestée, a minima dans les discours, et parfois dans les actions individuelles et collectives qui concourent aux dynamiques socio-environnementales contemporaines des territoires. L’équipe a fait le choix de s’intéresser plus particulièrement aux conditions et modalités d’émergence des enjeux environnementaux de diverses natures dans les territoires. Elle s’intéresse ainsi aux valeurs, représentations, savoirs et pratiques portés par les acteurs sociaux, et notamment dans les territoires entrant dans des trajectoires de développement alternatif, en partie en raison de leur marginalisation, que celle-ci soit de nature géographique, sociale ou symbolique. En effet, les membres de l’équipe investissent des terrains spécifiques tels que les espaces insulaires, les espaces ruraux, les espaces de (moyenne) montagne et arctiques ou encore les espaces suburbains industriels. L’équipe cherche à identifier les moteurs et conditions d’amorçage, d’innovation et ou d’accélération de l’engagement des sociétés locales vers de nouvelles formes de développement, qui laissent plus de place à l’environnement, à l’économie sociale et solidaire, à la coopération et, le cas échéant, à comprendre dans quelle mesure certaines représentations et pratiques environnementales impulsent de nouvelles dynamiques sociales et territoriales.

Christophe Beaurain (PR), Nathalie Bernardie-Tahir (PR), Marius Chevallier (MCF), Françoise Cognard (MCF), Julien Dellier (MCF), James Linton (MCF contractuel), E. Garnier (MCF), Frédéric Richard (MCF HDR), Eric Rouvellac (PR), Dominique Taurisson-Mouret (IR CNRS), Greta Tommasi (MCF

Frédéric Serre, Elodie Serreau, Maïly Kidyian, Yacoubou Issaka, Marie Eveillard-Buchoux , Marie Cherchelay

Pierre Riberprey, Ornella Tchanqué, Morgane Brissaud, Pauline Flipo-Boucontet, Adèle Beaufils, Pierre Texier

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Capital environnemental – ressources environnementales – identités territoriales – gentrification rurale – circuits de proximité – labellisation de productions – mobilités – aménités – migrations d’agrément – représentations – pratiques – sports de nature – productions – consommations – gestion des cours d’eau agriculture et alimentation – valeurs environnementales – capital – mécanismes de domination – inégalités socio-spatiales – (in)justices environnementales

Le projet de l’équipe CE s’organise en deux axes imbriqués et complémentaires au travers desquels il nous est possible à la fois d’appliquer et de continuer à éprouver la grille de lecture critique que représente le capital environnemental :

Le premier axe privilégie l’étude de deux grands types de processus socio-environnementaux observés dans les territoires ayant amorcé des trajectoires de développement alternatif. Il s’agit d’un côté de la (re)valorisation de différentes formes de proximités et de l’autre, de l’affirmation des aménités environnementales en tant que facteur de mobilités et recompositions socio-environnementales.

À travers le second axe, l’équipe s’emparera plus spécifiquement de la composante politique et sociale de ses objets d’étude (y compris ceux mentionnés dans le premier axe), et ce, en questionnant les dispositifs implicites ou institutionnalisés, consensuels ou contestés qui conduisent à la production de normes sociales relatives à l’environnement, exprimant le cas échéant des formes de domination voire d’injustices socio-environnementales.