Mobilité internationale au Japon – Interview Mikael

Cet été, découvrez chaque semaine le portrait de nos étudiant.e.s de M1 qui sont actuellement en mobilité internationale.

Aujourd’hui c’est Mikael, étudiant dans le parcours Software design & development qui fait sa mobilité au National institute of informatics, Tokyo (Japon).

 

1. Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Mikael, et je suis étudiant en M1 EUR Software Design and Development. Pour valider ma licence, un stage était obligatoire en L3. Lors de celui-ci, j’étais au laboratoire XLIM à Poitiers, où j’ai rencontré un stagiaire en EUR. Nous avons discuté de nombreux sujets, dont son master, qui m’a beaucoup intéressé. Je voulais découvrir le côté recherche, qui est malheureusement peu montré en licence ou en master classique. Après en avoir parlé avec le professeur responsable de Poitiers et avoir bien réfléchi, je me suis lancé dans cette aventure.

 

2. La mobilité à l’étranger est obligatoire en M1 EUR, est-ce que tu appréhendais cette mobilité ?

Au début, j’étais très enthousiaste à l’idée de partir à l’étranger. Une fois les démarches commencées, mon excitation a grandi. Cependant, à l’approche du départ, j’ai ressenti un mélange de stress et de peur, surtout les derniers jours avant de partir et les premières heures sur place. Ne jamais avoir quitté la France et me retrouver dans un pays où je ne connaissais ni les lieux ni les gens était intimidant. Cependant, je réalisais la chance que j’avais de pouvoir partir si loin dans un bon laboratoire grâce à mon master.

 

3. Comment s’est passé les recherches de stage et comment as-tu choisi ton lieu de stage ?

J’ai cherché un lieu où la vie ne serait pas trop coûteuse, sans me soucier vraiment des loyers et des prix du trajet, car ces frais étaient couverts par l’EUR. Je voulais aussi un endroit attrayant et technologiquement avancé. Tous ces critères m’ont conduit au Japon. J’ai discuté avec certains professeurs, et l’un d’eux m’a mis en contact avec une professeure japonaise de Caen. Après avoir exploré les options, j’ai choisi le NII (National Institute of Informatics) à Tokyo. Malgré quelques obstacles, nous avons finalisé les détails et je suis parti début juin.

 

4. Quel est ton sujet de stage ?

Mon sujet de stage est « Discrete Soft Morphing with Convexity Preservation using Discrete Line Properties ». Il s’agit de transformer une forme en géométrie discrète (composée de pixels) en une autre forme de manière naturelle tout en respectant certaines contraintes. Pour expliquer brièvement, à chaque étape de la transformation, nous devons modifier un pixel au maximum (supprimer, ajouter, déplacer) tout en gardant certaines propriétés, comme s’assurer de ne pas séparer une ligne en deux en modifiant un mauvais pixel.

 

5. Comment le stage se passe globalement ? 

Le stage se passe très bien, bien que le sujet soit ambitieux. L’intégration avec les équipes est excellente. Nous avons eu une « Welcome Party » dans un izakaya (brasserie japonaise). Le laboratoire est un véritable melting pot avec des stagiaires du monde entier. Arriver en juin a été un peu difficile car les autres stagiaires étaient déjà là depuis plusieurs mois et se connaissaient bien. Mais au final, aucun problème, tout le monde est conscient que ce n’est pas facile d’être à des milliers de kilomètres de chez soi, donc il y a une dynamique très bienveillante entre tous.

 

6. A quoi ressemblent tes missions en stage ?

Ma journée commence à 9h. Je travaille jusqu’à 12h, puis je prends une heure de pause pour déjeuner, souvent dans des restaurants très abordables au Japon. Ensuite, je travaille jusqu’à 17h, bien que je reste souvent plus tard pour résoudre des problèmes. Une fois par semaine, nous avons une réunion avec notre encadrant sur place, un professeur de Poitiers et la professeure de Caen pour discuter de nos avancées et des défis rencontrés.

 

7. As-tu une anecdote de voyage à raconter? Un choc culturel en arrivant? 

Le rapport à la propreté est incroyable. Je me souviens être sorti la nuit à Shibuya, l’un des plus grands quartiers nocturnes. J’ai fait la fête, sachant qu’après minuit à Tokyo, il n’y a plus de métro, donc il faut rester jusqu’à 5h du matin ! Les rues en fin de nuit étaient saccagées, avec des déchets partout, des mégots, des bouteilles et des canettes. Mais quand j’y suis retourné quatre heures plus tard, tout avait été nettoyé de manière magique, avec une propreté incroyable, comme si le quartier s’était métamorphosé. Autre point impressionnant, les gens sont d’une gentillesse extrême, prêts à tout pour aider, même si cela les met dans une position délicate.

 

8. Quel conseil donnerais-tu aux futurs étudiants qui vont faire leur mobilité ?

Foncez ! C’est une expérience incroyable. Découvrez de nouvelles cultures, c’est enrichissant. Même si cela peut faire peur, il y aura toujours quelqu’un pour vous aider en cas de problème. Prenez de l’avance, renseignez-vous sur les coutumes, et consultez des groupes Facebook comme « Les Français au Japon » pour des conseils pratiques. Vous verrez, c’est une aventure inoubliable.