Thèse soutenue – Ajzenberg Daniel

Apport des microsatellites et du Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma à l’épidémiologie moléculaire de Toxoplasma gondii

Resumé :

Nous avons développé 10 marqueurs microsatellite permettant le typage des isolats de Toxoplasma gondii. Cinq ont un pouvoir de discrimination très élevé permettant un fingerprinting des isolats lors d’épidémies ou une détection des infections mixtes dues à deux souches génétiquement proches. Les cinq autres marqueurs moins polymorphes ont été utilisés sous forme de technique multiplex pour typer un grand nombre d’isolats collectés dans le cadre du Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma. Nous avons montré grâce à ces marqueurs et à un échantillonnage diversifié que la structure de la population de T. gondii était complexe associant une structure clonale en France que l’environnement soit domestique ou sauvage et une plus grande diversité génotypique associée à une plus grande fréquence de recombinaisons génétiques au Brésil ou dans la forêt amazonienne de Guyane Française. Nous avons également étudié la corrélation existant entre génotypes et formes cliniques de toxoplasmose. Dans la toxoplasmose congénitale, en France, le type II est majoritaire (95%) quelle que soit la gravité de la forme clinique. Les très rares souches de type I ou atypiques laissent supposer une plus forte pathogénicité de ces génotypes, notamment dans les formes graves disséminées lors d’infections tardives dans le troisième trimestre de grossesse. Dans les toxoplasmoses acquises, chez l’immunodéprimé, il semblerait que le génotype n’ait aucun rôle dans l’expression clinique de la maladie. Chez l’immunocompétent, les formes acquises oculaires et disséminées semblent associées à des souches de génotype atypique. Les souches isolées proviennent majoritairement de Guyane Française ou du Brésil ou le type II n’a pour l’instant jamais été isolé et où la diversité génotypique de T. gondii est beaucoup plus importante qu’en France ou aux USA. C’est en multipliant le nombre de souches disponibles, en particulier dans des zones où la fréquence de formes oculaires (Brésil) ou disséminées (Guyane Française) est plus importante que l’on pourra préciser le rôle du génotype dans les différentes formes cliniques de toxoplasmose. Ce travail n’aura de sens qu’en isolant et caractérisant parallèlement les souches circulant dans la nature, notamment en Amérique du Sud et en Afrique, afin de mieux comprendre la structure de la population de T. gondii.

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Mots clés : toxoplasmose, épidémiologie, toxoplasma gondii, génotypes


[Thèse soutenue le 17/01/2007]

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Ajzenberg Daniel

PhD

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Sous la direction de

Marie-Laure DARDE

Directrice de la thèse
PU PH

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