Thèse de Nina Roselyne DJIDONOU
Addictions, Violences et risques liés au VIH/SIDA/IST chez les Travailleuses de Sexe au Bénin
Contexte: La pandémie de VIH/SIDA reste l’une des crises sanitaires mondiales les plus graves, touchant particulièrement l’Afrique subsaharienne. Les travailleuses de sexe constituent une population clé, exposée à un risque accru de VIH en raison de certains facteurs dont la violence et les addictions. En 2022, la prévalence du VIH et des IST était quatre fois plus élevée chez les travailleuses de sexe comparée à la population générale, aggravant les défis de santé publique. Ces travailleuses de sexe subissent un cercle vicieux où violences et addictions aggravent leur vulnérabilité face au VIH/SIDA, sans oublier les infections sexuellement transmissibles (IST). Les approches de prévention actuelles présentent des lacunes, notamment sur le plan de la prise en compte des interactions complexes entre violences, addictions et transmission du VIH. L’objectif de cette thèse est d’étudier l’ampleur des addictions, des violences et les risques ainsi que leurs déterminants chez les travailleuses de sexe et assimilées, afin de mieux comprendre ces phénomènes et d’identifier des solutions potentielles pour améliorer la riposte au VIH/SIDA/IST et la santé des populations.
Spécifiquement, il s’agira de : Etudier l’ampleur des addictions chez les travailleuses de sexe en Afrique sub-saharienne. Déterminer la fréquence, les facteurs associés et les types d’addictions au sein des travailleuses du sexe au Bénin. Décrire les différents types de violences subies par les travailleuses du sexe ainsi que leurs conséquences sur la santé et les différentes interactions y afférentes avec les IST/VIH-SIDA. Proposer des recommandations pour la prévention des addictions, la réduction des violences et l’amélioration de la sécurité et la santé des travailleuses du sexe face au VIH/SIDA/IST.
Le projet de recherche sera mené sur trois ans et comprendra trois études : Revue systématique sur l’ampleur des addictions chez les travailleuses de sexe en Afrique subsaharienne. Enquête transversale au Bénin pour déterminer la fréquence et les facteurs associés aux addictions. Étude qualitative pour recueillir des témoignages sur les expériences de violences et les contextes sociaux entourant les risques liés au VIH.
La recherche vise à fournir une meilleure compréhension des interactions entre violences, addictions et risques de VIH chez les travailleuses de sexe. Les résultats orienteront des interventions ciblées pour la prévention des addictions et la réduction des violences, améliorant ainsi la riposte au VIH dans cette population.
Mots clés : Addictions, Violences, VIH/SIDA, IST, Travailleuses de sexe, Santé publique, Bénin
[Octobre 2024 – Décembre 2027]
Nina Roselyne DJIDONOU
Doctorante nina.djidonou@etu.unilim.fr
Sous la direction de
Philippe NUBUKPO
Directeur de thèse PU PH
Thierry ADOUKONOU
Co-direction PU PH – UP
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