Thèse soutenue – Nour MAMMARI
L’immunité dans les cellules nerveuses humaines infectées par T. gondii.
Immunity in human nervous cell infected by T. gondii.
La toxoplasmose est une infection due à un protozoaire Toxoplasma gondii. Cette zoonose est cosmopolite et on estime qu’un tiers de la population mondiale est infectée par ce parasite. Le cycle débute chez le chat, la contamination à lieu après ingestion des kystes tissulaires trouvés dans la viande des animaux infectés. Le chat élimine le parasite sous forme d’oocystes dans le milieu extérieur. L’Homme peut être infecté soit en mangeant des viandes crues contenant des kystes de T. gondii soit en ingérant des oocystes à partir de végétaux contaminés. La transmission congénitale de la mère au fÅ“tus est aussi une forme de contamination souvent dramatique. Chez les personnes présentant un déficit immunitaire acquis (HIV) ou provoqués (traitement), une toxoplasmose cérébrale peut se développer. Il peut s’agir d’une réactivation de kystes toxoplasmiques résultants d’une contamination passée. On observe dans ce cas de multiples lésions cérébrales nécrosantes, qui peuvent être létales suite à une dégradation progressive des fonctions du système immunitaire et selon le profil de virulence de la souche parasitaire. La réponse immunitaire a donc un impact majeur sur la persistance des kystes parasitaires dans le cerveau. L’influence du génotype parasitaire sur la maladie est mal connue, en raison de l’existence d’autres facteurs liés au parasite et surtout à l’hôte.
L’objectif de notre étude est de déterminer le mécanisme immunitaire mis en jeu dans les cellules nerveuses humaines infectées par différentes souches de Toxoplasme in vitro. Dans un premier temps, une cinétique de l’expression des différentes cytokines et chémokines produites dans les cellules nerveuses humaines infectées (microgliales, endothéliales et neurones) in vitro par deux souches de T. gondii : RH (type I) et PRU (type II). Notamment les protéines pro-inflammatoires à l’origine de la réponse immunitaire ont été dosées dans les surnageants de co-culture et la charge parasitaire a été quantifiée à 8h, 14h, 24h et 48h. Nos travaux ont apporté des résultats originaux qui pourraient expliquer la cinétique immunitaire et parasitaire mise en jeu dans les premières heures de l’infection qui sont la clé du contrôle de la persistance du parasite. Nous avons également montré que le traitement des cellules nerveuses humaines par de l’IFN-? avant infection à un effet significatif sur la synthèse de certaines protéines pro-inflammatoires et sur la multiplication de T. gondii. Ce projet de recherche est poursuivi par une étude des voies d’apoptose activées dans les cellules nerveuses humaines infectées par le Toxoplasme. Les cellules nerveuses humaines sont infectées par les deux souches RH et PRU pendant 24h et 48h ; l’analyse des mécanismes apoptotiques est réalisée par la cryométrie en flux, le dosage des nucléosomes solubles qui résultent de l’apoptose par l’Elisa cell death et par la techniques Tunel. Finalement, toutes les voies apoptotiques sont déterminées via la révélation de différentes caspases par Western Blot.
Mots-clés : Toxoplasma gondii, souche, cellules, cerveau, infection, immunité, réponse, IFN?, apoptose ——————————————————————————————————————————————–
Thèse soutenue en juillet 2014 ——————————————————————- Publications ——————————————————————-
Nour MAMMARI
Docteure Neuroparasitose
Dirigée par
Marie-Laure DARDE
PU PHCo-responsable de l’axe Neuroparasitoses
Bertrand COURTIOUX
MCUAxe Neuroparasitoses
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Version complète bientôt disponible