Thèse soutenue – Rima ZENEDDINE
Bulinus sp./ S. haematobiumEpidémiologie moléculaire et phylogénie dans plusieurs pays africains.
La systématique du genre Bulinus n’est pas très bien connue; il est divisé en 4 groupes possédant 37 espèces et largement distribué en Afrique. Une différence de compatibilité entre le parasite (S. haematobium) et les bulins a été observée, même sur des petites zones géographiques. Plusieurs facteurs peuvent permettre d’expliquer cette diversité, notamment l’origine géographique aussi bien du parasite que du mollusque, de même que sa structure génétique. D’où notre intérêt était d’étudier la phylogénie de différentes espèces de bulins au sein d’un même pays et entre différents pays afin de mieux comprendre leur implication sur la transmission de la schistosomose urinaire.
Objectif: Les schistosomoses humaines représentent la deuxième endémie parasitaire dans le monde, après le paludisme; 200 millions de sujets sont infectés et 85 % des cas se trouvent en Afrique. Elles sont dues à des Trématodes du genre Schistosoma, et celle due à Schistosoma haematobium est transmise par des mollusques d’eau douce du genre Bulinus. La systématique de ce genre n’est pas très bien connue; il est divisé en 4 groupes possédant 37 espèces et largement distribué en Afrique. Une différence de compatibilité entre le parasite et les bulins a été observée, même sur des petites zones géographiques. Plusieurs facteurs peuvent permettre d’expliquer cette diversité, notamment l’origine géographique aussi bien du parasite que du mollusque, de même que sa structure génétique. D’où notre intérêt à étudier la phylogénie de différentes espèces de bulins au sein d’un même pays et entre différents pays afin de mieux comprendre leur implication sur la transmission de la schistosomose urinaire.
Méthodologie: Les populations de bulins ont été collectées dans 3 pays Africains (Cameroun, Egypte, Sénégal). Après extraction de l’ADN, 4 gènes ont été amplifiés puis séquencés; 3 gènes codent pour l’ADN ribosomique nucléaire (la grande sous-unité 28S, la petite sous-unité 18S et les deux domaines transcrits internes ITS-1 et ITS-2) et 1 gène code pour l’ADN mitochondrial. Les séquences obtenues ont été corrigées et analysées par des logiciels spécifiques de la phylogénie.
Résultats et conclusion: Les populations étudiées ont montré un polymorphisme génétique (diversité des haplotypes et des nucléotides) intra-spécifique très élevé. Le Cox1 confirme la monophylie du genre Bulinus (98,3%) et scinde les bulins en deux grands clades : clade (A) avec B. truncatus, B tropicus, B. globosus et B. umbilicatus, et clade (B) avec B. senegalensis, B. forskalii et B. camerunensis. L’utilisation des marqueurs moléculaires permette une meilleure classification des populations et des espèces d’origine géographique différente, de même que celle des espèces non identifiées. Malgré ces résultats, il serait judicieux d’étudier la phylogénie du parasite afin de mieux comprendre la transmission de cette parasitose.
——————————————————————————————————————————————– Mots-clés : Génétique de population, Phylogénie, Schistosoma haematobium, Bulinus sp.
Thèse soutenue le 7 mai 2014 ——————————————————————- Publications ——————————————————————-
Rima ZEINEDDINE
Docteure Neuroparasitoses
Dirigée par
Gilles DREYFUS
PUAxe Neuroparasitoses
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Version complète bientôt disponible