Thierry Berthier, Maître de conférences en mathématique à l’Université de Limoges, chercheur Chaire de Cyberdéfense et Cybersécurité à Saint-Cyr, correspondant de la Chaire d’excellence Gestion du Conflit et de l’Après Conflit (GCAC) ainsi que membre de l’Institut international de Recherche sur la Conflictualité (IiRCO), vient de donner une interview à la revue Global Sécurity Mag – The logical & physical security magazine, consacré à l’intelligence artificielle  (n°037 octobre – décembre 2016) sur l’ « User Behavior Analytics : l’IA au service de la cybersécurité ». Il souligne combien « les champs d’action de l’intelligence artificielle sont immenses, et nous n’en sommes qu’aux prémices. Du haut de ses soixante ans, elle a su trouver sa place au cœur de nombreux systèmes et projets de recherche, y compris en matière de cybersécurité. On assiste d’ailleurs depuis quelques années à la montée en puissance de l’IA dans des solutions de supervision et à l’émergence de l’UBA (User Behavior Analytics), une technique d’analyse comportementale des utilisateurs par apprentissage permettant de détecter des menaces inédites ».

Cette interview est à lier à un autre article de Thierry Berthier sur « Les apports de l’intelligence artificielle en cybersécurité et cyberdéfense » paru dans un hors-série spécial de la revue DSI (Défense & sécurité internationale) et consacré à la cyberguerre : l’heure de l’action (hors-série 52, février-mars 2017).L’auteur précise les domaines d’applications de l’intelligence artificielle dans les domaines militaires et fournit des exemples. Ainsi que penser de la victoire d’une IA lors d’une simulation de combat aérien face à des pilotes instructeurs aguerris.

Enfin, à lire aussi du même auteur, dans un numéro d’aout 2016 de la revue Annales des mines, une communication rédigée en partenariat avec Oliver Kempf (Docteur en science politique et chercheur associé à l’IRIS), se rapportant à la « Géopolitique de la donnée », selon les auteurs « devenue un instrument central de la puissance » mais pour laquelle « il manque encore une grille d’analyse pour pouvoir mesurer la puissance data-numérique d’une nation ». Thierry Berthier et Olivier Kempf font cinq propositions de mesure : la capacité data nationale en data-infrastructures, la capacité nationale en data-traitement, la capacité nationale d’attractivité auprès des GAFA, la capacité nationale de formation data-scientist et la capacité nationale de priorisation d’une politique de la donnée.

Des articles très riches et très documentés assortis de nombreux schémas et photographies, suivis de références bibliographiques.