L’historique du LEC remonte à l’année 1919. Il a été établi à partir des archives réunies au Club house du LEC depuis 1997, et complété à l’aide de recherches à la BNF, à la BFM, et dans les archives du « Populaire du centre ». Des interviews ont été réalisées auprès de témoins des différentes sections.
Nous tenons à remercier chaleureusement NICOT Julien, LAMY Yvon et MADOUMIER Vincent respectivement pour la recherche historique, la relecture et la mise en page, ainsi que LARUE Sebastien pour ses précieux conseils.

Toutefois ce travail n’a pas la prétention d’être un travail d’historien, ni d’être exhaustif. Trop de lacunes sont encore décelables dans la trame historique de ce club. Aussi nous serions heureux de recevoir de nouveaux témoignages, archives, coupures de journaux et photos datées avant septembre 2019, qui puissent enrichir cet historique. Merci à vous, lecteurs, de nous les faire parvenir à . Nous pourrons alors vous présenter une version améliorée de ce document dès 2020.
Merci encore aux nouveaux contributeurs.
Bonne lecture à vous.

Limoges Étudiants Club : détermination visant à désigner un club universitaire issu de l’Université de Limoges. Vieux « dinosaure », le LEC souffle sa centième bougie et aimerait bien vous conter son histoire.

Le Limoges Étudiants Club voit le jour en 1919 sous l’impulsion d’étudiants de médecine et de droit. Malgré une confirmation de création de l’association en 1919, celle-ci disparait des«radars » immédiatement après sa création pendant une dizaine d’années. Ne subsiste de ses origines que cette photo ci-dessus de l’équipe de rugby du LEC et le nom d’un membre de cette équipe Gustave PHILIPPON ( alors jeune étudiant en droit de 19 ans).

Le rugby marquera d’un fil rouge toute l’histoire du LEC.

Aucune information n’a pu être trouvée pour expliquer un effacement de 10 ans juste après sa création. Une hypothèse serait que l’USAL, autre club de rugby de Limoges, aurait fusionné avec le LEC.

Une chose est néanmoins sûre, le LEC réapparaît en 1931 accompagné du nom de Gustave PHILIPPON ancien de l’équipe de rugby du LEC.

Si le LEC a été créé en 1919, c’est bien en 1931 qu’il paraît au Journal Officiel. Le LEC intègre l’Association Générale des Etudiants de Limoges, AGEL. Cette AGEL créée à Limoges en 1921 a pour but de fédérer les étudiants de Limoges (entre 1928 et 1934, elle a envisagé la création d’une Maison des étudiants de Limoges) ; cela peut expliquer qu’elle reprenne le LEC comme section sportive. Cette réapparition du LEC se fait « en fanfare ». Ce ne sont pas moins de six et neuf sports affiliés au LEC :

– Athlétisme
– Basket
– Football
– Rugby
– Ski
– Tennis
– Natation, Ping-pong et Escrime, dont l’existence n’est pas confirmée.

Le LEC peut se réjouir de son nombre de sports pratiqués, mais aussi de ses dirigeants, à savoir MM. DUSSOUBS, FAURE et PHILIPPON qui ont participé activement à son développement en dépit les critiques visant à le déstabiliser.

Aujourd’hui, le LEC est une fédération d’associations sportives. Mais dans les années 1930, le LEC est un club omnisports avec un bureau central, comportant son secrétaire général et son président. Aussi, la vision de ce qu’est un club étudiant et universitaire est bien plus nette dans la mentalité des participants et dans les faits qu’elle ne l’est à l’heure actuelle. En attestent des remarques critiques d’adversaires sportifsposant la question récurrente du principe de club étudiant lorsque des non étudiants, même en nombre restreint, sont incorporés aux équipes.

Au cours de ces années le club évolue avec plus ou moins de réussite suivant ses disciplines, dont les trois principales sont le basket, le football et le rugby. C’est d’ailleurs le basket qui fournit la dernière trace des lécistes avant leur seconde disparition en 1939.

A cause de la 2nde Guerre Mondiale le LEC entre dans une nouvelle phase de sommeil. C’est à la suite de ces neuf années que le club va réapparaitre.

Après la 2nde Guerre Mondiale, le LEC resurgit avec deux disciplines : basket et rugby. Cette situation va durer une dizaine d’années. Cette résurrection n’est possible qu’avec l’aide des anciens lécistes dont la figure de proue est Gustave PHILIPPON, toujours et encore, assisté par MM. DUSSOUBS, FAURE et PLEINEVERT.

Ces deux sections se différencient par leur visibilité journalistique, la référence à un club unique tendant à s’effacer. Si, en effet, le rugby des années 1930 était mentionné au sein des journaux pour ses exploits ou échecs sportifs, la référence aux autres activités du LEC dans ces années 1947 à 1959 en est pratiquement absent. Le LEC semble être alors davantage centré sur le plaisir de la pratique, le fonctionnement en petits groupes soudés autour de Gustave PHILIPPON lors de nombreux voyages faits à l’étranger réalisés dans le contexte de matchs amicaux.

De son côté, le basket continue de fonctionner en championnat de France masculin et dispose d’un solide entraîneur, Antoine SCHNEIDER. Cette section disparaîtra avec le départ d’Antoine SCHNEIDER en 1956.

Cette époque est marquée par la faiblesse du sentiment d’appartenance à une structure collective de club. Non seulement le LEC compte à cette époque peu de membres et peu de disciplines, mais en outre, les licenciés dans une discipline donnée ignorent parfois l’existence » d’autre sports pratiqués dans le club.

Peu d’archives sur cette période et sur la raison de cet effacement. Un fait reste : le LEC n’a pas été détruit mais seulement mis en sommeil. On peut spéculer que le membre central du LEC Gustave PHILIPPON ait eu moins de temps à lui consacrer suite à son élection en tant que sénateur de la Haute-Vienne en 1959.

Ces années marquent une nouvelle page, la plus longue de l’histoire du LEC. Durant son existence le LEC a alterné entre activités et effacements. Ce qui pousse un peu la curiosité de tout un chacun à se demander quelle est la recette « miracle » qui a permis cette fois aux lécistes de perdurer sans jamais s’arrêter.

Réduire cette partie de la vie du club désormais centenaire à un seul et uniforme chapitre serait ignorer les changements profonds qui s’y sont produits, mais ne serait décemment pas rendre honneur au collectif de personnes qui l’ont soutenu et lui ont permis de se développer.

Si le LEC reprend, ce n’est pas d’une façon uniforme, mais plutôt par à-coups et par l’effort conjugué de différents sports et groupes de personnes ainsi que sous l’impulsion d’évènements extérieurs importants. Parmi ces groupes, trois ont particulièrement laissé leurs empreintes lors de cette reprise.

• Le premier groupe et aussi le plus discret tourne autour de la personne de Maurice RIBETTE, ancien membre du LEC des années 1930 qui influence la reprise du rugby en 1963, celle de l’athlétisme en 1965 ainsi que celle du basket en 1964 puis en 1974, et fortement soutenu par Mrs.GERALDY et M.FAURE . 
• Le deuxième groupe est marqué par un des élargissements. Bien qu’étant constitué par une partie d’anciens du LEC, il est guidé par des personnes n’ayant jamais fait partie du club. Il s’agit du CEL (Club des Enseignants de Limoges), club de volley-ball, ce club rejoint le LEC en 1964 pour y fonder la section « volley-ball ». Ce groupe se réunit autour de Jean DESVIGNE et de Claude FRAY. Ces derniers aident la structure générale du LEC à repartir sur les bons «rails » en intégrant de nouveaux sports en son sein, dont le football (le temps d’une année). Un point à retenir : le CEL constitue l’un des premiers clubs à rejoindre le LEC pour s’y intégrer et faire partie d’un plus grand ensemble.
• Le dernier groupe enfin, est constitué d’un mixte d’anciens et de nouveaux arrivants au club : M. VARENNES, Jean-Pierre COUSSY, Lucette LAGORCE, Françoise JECKO ( trésorière en 1985). Ces personnes ont aidé la création des sections « tennis » en 1969, la reprise du rugby dans les années 1970 après sa mise en sommeil en 1966, celle du handball dans les années 1970. Au-delà de la création de ces sections, ces personnes ont joué un rôle de consolidation dans la structure générale du LEC de la fin des années 1960 jusqu’aux années 1980.

Outre les noms et structures précédemment cités ce sont aussi les noms de Bernard DESBALS (1er président de l’Université de Limoges de plein exercice en 1971) et de Pierre SAULNIER (ancien Directeur du CNAM) à la direction du LEC qui sont à souligner. Ces deux personnes font office de repères pour une période de LEC en transition. Transition conduisant à la perte progressive de l’identité purement étudiante des pratiquants. Est-ce une sorte de démocratisation du LEC , avec une direction générale laissant une plus grande indépendance aux sections sportives ? Peut-être, sans doute, cette transition prend pour une part son origine dans la personnalité de ces individus, mais aussi elle bénéficie de la création de l’Université de Limoges de plein exercice en 1968.

C’est donc au cours de ces années 1960, 1970 et 1980 qu’on assiste aux premières vagues des élargissements du LEC. Pour les années 1960 et 1970 le LEC accueille l’athlétisme, le basket, le football, le handball, le rugby, la savate, le tennis et le volley. Puis dans les années 1980, le trampoline est créé pendant quelques années. 

Une nouvelle page de l’histoire du LEC commence en 1989 avec l’arrivée de Claude FRAY à la direction générale du LEC. A ce moment là, le LEC est solide. Il s’appuie sur un ensemble de sports regroupés au sein d’une même structure. Suite aux nombreuses extensions, la décision est prise de donner plus d’autonomie aux différentes sections et de s’orienter vers une fédération d’associations.

Cette orientation une fois décidée, les sections prennent davantage de distance les unes vis-à-vis des autres. Même s’il est vrai que les différentes sections n’ont jamais vraiment eu de contacts étroits les unes avec les autres, on assistait quand même assister à des moments conviviaux entre sections dans les années 1960, 1970 et 1980. Ce rapprochement était dû au fait qu’à cette époque là, un certain nombre de lécistes pratiquaient plusieurs sports facilitant ainsi les échanges inter sections.

Une nouvelle vague d’élargissements arrive et apporte son lot de nouveaux sports avec la course d’orientation en 1989, l’escalade en 1991/93, le vol libre en 2000, le kendo et le naginata en 2001.

Il est à noter la participation massive collective des licenciés du LEC au Championnat de France des Clubs Universitaires en 2003-2004, avec des résultats très satisfaisants voir brillants.

Résultats des licenciés du LEC au Championnat de France des Clubs Universitaires 2003-2004

Ce qui caractérise ces nouveaux élargissements c’est donc l’arrivée des sports « nature »et des sports de « combat ». Mais c’est aussi la création des « Amis du LEC », composés d’anciens membres du LEC.

Nous voilà déjà arrivés en 2007, et une nouvelle passation de pouvoir . Gérard HABRIOUX nouveau dirigeant du LEC prend la suite de Claude FRAY et rejoint ainsi la famille du club. Il oriente une nouvelle politique, ouvre la voie à de nouveaux sports, à des pratiques culturelles et à la pratique compétitive sportive étudiante.

C’est ainsi que le « GIL » (Gentils Informaticiens du Limousin) est intégré en 2012, les « Echecs » en même temps que l’ « ASUL » (Association Sportive de l’Université de Limoges) en 2013, puis l’Ultimate en 2016.

On note aussi le redémarrage de la section Basket ball (2014).

Cette nouvelle phase est donc marquée par l’ouverture à de nouvelles pratiques sociales et culturelles, en particulier avec le GIL qui réunit des informaticiens issus de l’Université de Limoges, et avec la section de sport intellectuel(les Echecs) et d’une grosse dose de sports étudiants, car après tout dans LEC il y a bien étudiants.

Le « Limoges Etudiants Club », club désormais centenaire, a vécu bien des évolutions, du club de rugby estudiantin à l’origine jusqu’à une structure omnisports sous forme de fédération d’associations sportives et culturelles.

Pour conclure ce survol historique, laissons la parole aux Lécistes eux-mêmes : Ambiance et convivialité, les deux mots qui reviennent régulièrement dans leurs discours.

Un club ce n’est pas que l’ensemble de ses adhérents c’est aussi des volontaires et des personnes qui sont là pour l’appuyer et l’accompagner tout au long de l’année.

• A l’origine il semble que les réunions avaient lieu dans une salle du Restaurant universitaire Les Cèdres 185 av Albert Thomas. Puis en 1997 La Région Limousin attribue le sous sol des anciens locaux de l’ENSIL 87 rue d’Isle.

• 7/9/2012 locaux administratifs ENSCI 148 av Albert Thomas
• 1/6/2015 Bureau dans le bâtiment de Chimie de la Faculté des Sciences et local de stockage du matériel au Carrefour des étudiants 88 rue du Pont St Martial.
• Avril 2016 Bureau dans local technique SUAPS 185 Av Albert Thomas

Si les voyages forment la jeunesse, on comprend mieux pourquoi le LEC soit centenaire.