Mélanie Chaldoreille : « L’alternance : un échange entre un étudiant et une équipe »
Mélanie Chaldoreille, 25 ans, issue du Master Génie Civil : Inspection, Maintenance et Réparation des Ouvrages, est passée par la formation continue pour faire un contrat de professionnalisation. Elle est actuellement ingénieure travaux en CDI chez Vinci Construction France à Paris.
Quel est votre parcours universitaire ?
Après avoir obtenu mon baccalauréat à Marseille, j’ai intégré un BTS Bâtiment en alternance. Pendant deux ans, j’ai travaillé au sein d’un bureau d’étude à Marseille d’une vingtaine de salariés. Cela m’a permis d’apprendre toutes les bases du génie civil. Après mon BTS, j’ai réalisé une année de prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur) pour reprendre ensuite un cursus universitaire à Egletons.
J’ai souhaité faire la licence « Génie Civil » en apprentissage, cependant je n’ai pas trouvé d’entreprise prête à m’accueillir, donc j’ai fait la formation qui comprenait un stage. Je n’ai pas validé ma licence. J’avais quelques modules à reprendre sur Egletons, environ 3 mois de cours. Cela m’a permis de me remettre à la recherche d’une entreprise pour réaliser ma seconde année de licence. Le rythme étant beaucoup plus adapté, j’ai été recrutée par l’entreprise SYSTRA à Lyon.
J’ai obtenu ma licence et j’ai continué sur un master « Inspection Maintenance et Réparation d’ouvrage » tout en conservant mon contrat de professionnalisation chez SYSTRA.
Pourquoi avez-vous choisi de réaliser vos formations en contrat de professionnalisation ?
J’étais très satisfaite de ma première expérience lorsque j’étais en BTS. J’ai beaucoup appris en entreprise et ça m’a permis de mettre en pratique la théorie vue en cours. J’ai aussi choisi l’alternance pour des raisons financières. Sans cela j’aurais arrêté mes études.
Comment aviez-vous trouvé votre employeur ?
La recherche a été très compliquée. J’ai envoyé des candidatures spontanées en visant large. J’avais postulé dans tous les bureaux d’études de Marseille. Je n’ai pas simplement envoyé une lettre de motivation avec un CV, j’ai fait du porte à porte. Je vendais mon optimisme et ma volonté. En me présentant ainsi, je montrais ma détermination et mon envie de faire ce métier.
Comment étiez-vous encadrée ?
J’ai toujours eu un tuteur référent pendant mes trois ans. Mais je travaillais en collaboration avec toute l’équipe.
Quel était votre rôle au sein de l’entreprise ?
Mon intitulé de poste était « dessinateur projeteur » pendant les trois ans. Au fil de mon expérience, j’ai eu de plus en plus de responsabilités. J’ai travaillé les deux premières années dans le domaine des tramways, puis ensuite en tunnels. Les responsabilités sont arrivées crescendo durant les trois ans, jusqu’à avoir un véritable rôle d’ingénieur d’études.
Comment gériez-vous votre temps de travail entre la formation et votre emploi ?
Toutes les périodes où je n’étais pas en cours, j’étais en entreprise. Sur les périodes de vacances scolaires, j’accomplissais des tâches ponctuelles. Sur les périodes de stage, j’étais en période continue dans l’entreprise ce qui me permettait d’avoir un suivi sur les dossiers que je traitais.
Qu’est-ce que l’alternance vous a apporté ?
- De l’autonomie
- De l’organisation
- Une sorte de facilité en relationnel
- De la réactivité
Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
La première difficulté, c’est la recherche d’entreprise. Ensuite il faut être organisé pour jongler entre la formation et l’alternance. Il faut être conscient aussi qu’on n’a pas beaucoup de vacances. Quand les collègues de promo ont deux semaines pour travailler sur un projet, nous on ne les a pas et c’est difficile de se remettre dans les cours après une journée de travail. Mes trois années universitaires ont été très denses et prenantes pour moi.
Pour finir, l’étudiant.e. est le relais d’information entre l’entreprise et l’université. Cela peut être compliqué à gérer parfois.
Est-ce que vous recommanderiez l’apprentissage ?
Oui. Les recruteurs disaient que c’était un avantage certain à chaque entretien que j’ai fait. Quand on est passé par l’apprentissage et qu’on arrive pour un premier emploi dans une entreprise, on n’est pas débutant.e.. On a une longueur d’avance sur les autres candidat.e.s. On est opérationnel.le. et à l’aise d’un point de vue relationnel. On sait gérer les conflits ainsi que les responsabilités…
Par contre, il faut vraiment être déterminé et motivé.
> Consultez le témoignage d’un chef d’entreprise sur l’alternance
> Consultez le témoignage d’une ancienne étudiante en alternance en Master Droit du sport
> Consultez le témoignage d’un ancien étudiant en alternance en Master Comptabilité Contrôle Audit
Pour en savoir plus sur les possibilités d’alternance à l’Université de Limoges :
Carrefour des étudiants
88 rue du Pont Saint-Martial
87000 Limoges
05 55 14 90 70 /