Nadège Lalet : « vers une labellisation de l’université »
Nadège Lalet, ancienne étudiante de l’université en droit de l’environnement, de l’aménagement et de l’urbanisme, est actuellement attachée à la labellisation DD&RS en service civique. Elle partage avec vous sa mission et la volonté de l’université d’obtenir le label Développement Durable et Responsabilité Sociétale.
Quel est votre rôle au sein de l’Université de Limoges ?
Ma mission est de participer au processus de labellisation de l’université Développement Durable et Responsabilité Sociétale. En tant que juriste en droit de l’environnement, je connais la définition du Développement Durable, son histoire, et les enjeux qui en découlent. Je suis ravie que l’université montre l’exemple en participant à la mise en place d’un plan vert et à l’obtention de ce label.
Menez-vous cette mission seule ou en équipe ?
Notre équipe est composée de 5 membres :
- Joseph Absi, Vice-président délégué au Développement Durable et Patrimoine Immobilier;
- Sophie Geoffre, Chargée de projet Qualité;
- Isabelle Capéran, Responsable administrative;
- Alain Grosdemouge Chargé de mission patrimoine et Directeur de la logistique.
Nous nous appuyons sur des référent.e.s dans chaque composante, pôles, services, instituts et laboratoires de recherche, afin d’être le plus représentatif possible. On en compte actuellement 57, ce qui montre à quel point ce sujet est crucial et fédérateur.
L’Université de Limoges est engagée dans un processus de labellisation. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, l’université souhaite obtenir ce label. C’est un dispositif Qualité avec comme initiateurs la Conférence des Présidents d’Universités, des Grandes Ecoles et des partenaires tels que le ministère de l’enseignement supérieur, le ministère de la transition écologique et solidaire, le groupe de la caisse des dépôts, le Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable (REFDD).
C’est une opportunité de développement, de partage et de mise en commun de bonnes pratiques.
Pour obtenir la labellisation, tous les établissements publics d’enseignements supérieurs doivent se doter d’un plan vert, obligation légale, qui découle du Grenelle 1. Ce dispositif d’auto-évaluation est organisé en 5 axes :
- stratégie et gouvernance,
- enseignement et formation,
- recherche,
- gestion environnementale,
- politique sociale et ancrage territorial.
Dans un premier temps, nous avons réalisé un diagnostic qui donnera lieu à la publication d’un plan stratégique Développement Durable et Responsabilité Sociétale pour l’été 2018. Cette démarche s’inscrit dans le processus d’amélioration continue de l’Université de Limoges.
D’où vient cette volonté ?
Elle émane tout d’abord de l’équipe présidentielle. Le président Alain Celérier s’est engagé pleinement dans une stratégie visant à promouvoir le développement durable. Il s’agit de l’axe 4 de ses orientations stratégiques du 1er juillet 2016.
De plus, à ce jour, seules deux universités ont obtenu ce label. L’Université de Poitiers qui est un partenaire majeur avec la COMUE et l’Université Aix-Marseille. L’Université de Limoges serait donc à l’instar de Poitiers et Aix-Marseille, pionnière.
Le territoire sur lequel se situe l’Université de Limoges est également un atout. Notre région est encore assez préservée et recèle une grande diversité. Par ailleurs, Limoges a encore été classée 2ème ville où il fait bon vivre en France d’après l’enquête de l’Express 2018. Cette labellisation viendrait mettre en avant notre territoire et nos spécificités.
Quelles autres missions menez-vous pour le Développement Durable et la Responsabilité Sociétale ?
Une des missions qui me tient à cœur est de faire participer les étudiant.e.s à ce diagnostic et au plan d’action.
Nous avons mis en place un « groupe de travail », avec eux afin de :
- répertorier leurs constats sur les points forts et les points faibles de l’université en matière de Développement Durable et Responsabilité Sociétale,
- faire remonter leurs attentes auprès des élu.e.s,
- les inclure totalement au processus d’amélioration.
Il y a eu pour l’heure deux réunions avec des étudiant.e.s de divers horizons et sensibilisés au développement durable, soit par leurs cursus universitaire, soit par leur adhésion à des associations (Campus à Cultiver, la coop cafet, ou encore humanilim…). C’est une initiative primordiale puisque les étudiant.e.s sont les actrices et acteurs principaux à l’université.
Nous participons également à la semaine de l’environnement, qui aura lieu du 23 mars au 1er avril. Le lundi 26 mars matin, nous organisons un petit déjeuner-débat sur la thématique « l’écologie est-elle un privilège ? ». A travers cet événement, nous espérons toucher un maximum de personnes (étudiant.e.s, personnels et extérieurs) afin de promouvoir les pratiques durables et responsables.
Récemment, l’université a co-organisé avec la Fondation Partenariale la conférence sur le thème de l’économie circulaire, qui s’inscrit largement dans notre démarche.
Comment chacun d’entre nous peut introduire du développement durable et de la responsabilité sociétale dans son quotidien ?
Nous pouvons privilégier les modes de déplacements doux (à pied ou en bus sur certains campus) et trier les déchets autant que possible dans notre quotidien. Il faut penser à éteindre son ordinateur et ne pas le mettre en veille, trier le papier et privilégier l’impression avec du papier à 75 grammes, des petits gestes qui sont simples à faire.
Comment voyez-vous l’Université de Limoges dans quelques années ?
Aujourd’hui, l’université me semble être en voie de transition, pour mieux préserver les générations futures. J’imagine que d’ici quelques années l’université sera labellisée, et qu’elle sera toujours force de proposition innovante.