L’évolution des modes de preuve – Du duel de Carrouges à nos jours, Blandine Hervouët (dir) – 2014
Chaque époque se pose la question du choix d’une preuve qui à la fois atteigne la vérité et persuade l’opinion. Pour accéder à cette double exigence, praticiens et doctrine ont procédé par tâtonnement. Réunis dans le lieu emblématique de Carrouges, universitaires internationaux et magistrats retracent l’évolution des modes de preuve depuis le duel judiciaire de Carrouges en 1386 jusqu’à nos jours. L’avènement du numérique et des techniques scientifiques d’identification impose au droit actuel de redéfinir les conditions matérielles et éthiques de l’utilisation des preuves. La confrontation historique, le détour par l’Angleterre, révèlent les facteurs de progression vers un meilleur mode de preuve.
Histoires de famille – A la convergence du droit pénal et des liens de parenté, Leah Otis-Cour (dir) – 2012
Depuis les textes les plus anciens jusqu’aux réformes les plus récentes, le droit pénal et le droit de la famille s’entrecroisent ; c’est ce point névralgique, où criminalité et parenté se rencontrent, qui constitue l’objet de ce recueil. Les études couvrent une période allant de l’Antiquité jusqu’au XXe siècle, et traitent de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et du Proche Orient.
Parmi les thèmes abordés, on trouvera la juridiction domestique et ses limites ; l’adultère (la preuve, la peine, le processus de dépénalisation) ; la difficulté dans la recherche de la preuve ; la recevabilité ou non des témoins parents ; les conflits autour du patrimoine des condamnés… et bien d’autres encore.
L’absence. Du cas de l’absent à la théorie de l’absence, textes réunis par Jacqueline HOAREAU-DODINAU, Guillaume MÉTAIRIE, 2010
Les absents ont toujours tort. Le proverbe l’affirme ; moins univoque, le droit, apporte depuis longtemps ses tempéraments aux certitudes de la sagesse populaire en distinguant – en raison de la complexité des problèmes soulevés comme de la variété des solutions possibles – l’absence méritoire de celle jugée répréhensible d’une part, et d’autre part de la disparition simplement involontaire voire accidentelle. L’ancien droit n’a connu que des absents et n’a donc traité que des cas d’absence renvoyant { la période des codifications napoléoniennes l’élaboration d’une théorie générale de l’absence que la tourmente révolutionnaire n’avait sans doute pas rendu inutile. Il faudra attendre le Code civil pour bénéficier d’une théorie générale de l’absence, née des troubles engendrés par la tourmente révolutionnaire. Cet ouvrage s’intéresse également aux conceptions élaborées, aux précautions prises et aux solutions techniques adoptées par le droit romain, le droit canonique, les législations italienne, espagnole ou allemande, le droit musulman ou le droit international.
La victime. II. La réparation du dommage, textes réunis par Jacqueline HOAREAU-DODINAU, Guillaume MÉTAIRIE, Pascal TEXIER, 2009
L’institut d’Anthropologie juridique de Limoges poursuit ses travaux sur la victime. Après avoir abordé la question de la définition et du statut de la victime, c’est le thème de la réparation du dommage qui a retenu l’attention des chercheurs
La victime. I. Définitions et statut, textes réunis par Jacqueline HOAREAU-DODINAU, Guillaume MÉTAIRIE, Pascal TEXIER, 2008
Si les lois relatives à l’indemnisation des victimes sont apparues dans les années 1960, le droit n’a pas attendu cette date pour tenter de soulager ceux qui sont victimes d’un dommage. Le présent ouvrage voudrait montrer que les victimes n’ont pas toujours été « les oubliées de l’histoire ». Les mécanismes de gestion victimaires empruntent parfois des formes qui peuvent surprendre le juriste du XXIe siècle mais trouvent naturellement leur explication dès lors que l’on fait l’effort de les replacer dans leur contexte. L’Institut d’Anthropologie juridique a convié une vingtaine de chercheurs d’origine diverse, juristes, historiens, anthropologues, spécialistes de littérature, etc., couvrant un large champ chronologique, de l’Antiquité à nos jours à travailler sur deux questions principales: comment définir la victime et quel statut peut-il lui être offert ? Ces deux questions apparaissent comme le préalable nécessaire pour traiter la thématique de la réparation qui fera l’objet d’un autre volume
La peine. Discours, pratiques, représentations, textes réunis par Jacqueline HOAREAU-DODINAU et Pascal TEXIER, 2005
Le terme « peine » est souvent associé dans l’historiographie aux horreurs du spectacle pénal ; mais ce n’est pas cet aspect du thème qu’aborde le présent volume. Il s’agit de réfléchir sur sa fonction que sur ses modalités d’exécution. Pour y parvenir des historiens des facultés des lettres et des facultés de droit, en majorité, médiévistes, des anthropologues et des spécialistes de l’iconographie ont uni leurs efforts pour proposer un essai d’anthropologie historique de la peine. Au-delà des effets mécaniques de la sanction pénale, le présent volume aborde des questions aussi diverses que la représentation sociale des crimes et des délits, les rapports de la peine et du temps ou la réinsertion du condamné
Foi chrétienne et églises dans la société politique de l’Occident du Haut Moyen Âge (IVe-XIIe siècle), textes réunis par Jacqueline HOAREAU-DODINAU et Pascal TEXIER, 2004
Comment rendre hommage à Olivier Guillot, ami fidèle de l’Institut d’Anthropologie Juridique de Limoges, médiéviste et pédagogue hors pair ? En 2003, la publication d’ »Arcana Imperii » avait permis de rééditer les articles d’Olivier Guillottraitant des périodes mérovingienne et carolingienne. Mais il fallait rendre compte aussi de l’influence scientifique qu’exerce Olivier Guillot ; c’est pour répondre à cette question que l’IAJ lui a proposé de réunir ses amis et ses élèves autour du thème « Foi chrétienne et églises dans la société politique de l’Occident du Haut Moyen Âge (IVe-XIIe siècle) » ; trente d’entre eux, venus de France mais aussi d’Allemagne, des Etats-Unis et d’Italie, ont acceté de faire le point sur leurs recherches au cours des XXIIIe Journées d’Histoire du droit. Le présent ouvrage l’essentiel de leurs communications et aborde les sujets les plus divers. Une large place est évidemment consacrée aux aspects institutionnels, qu’il s’agisse de l’Eglise au sens large ou des églises locales (Anjou, Gascogne, Limousin, Lombardie…). L’idéologie, l’iconologie ou le rôle des individus sont également abordés.
Pouvoir, justice et Société, Jacqueline Hoareau Dodinau, Pascal Texier (dir.) – 2000
Sont traités plus particulièrement ici : le règlement des conflits en matière pénale et les idéologies politiques et institutionnelles en utilisant aussi des sources iconographiques…
Le pardon, textes réunis par Jacqueline HOAREAU-DODINAU, Xavier ROUSSEAUX, Pascal TEXIER, 1999
Des communications d’ethnologues, d’historiens, de juristes et de linguistes au sujet du pardon sur un champ chronologique très vaste : de l’Antiquité à nos jours et sur des secteurs géographiques variés : Moyen-Orient, Empire ottoman, Afrique, Europe méridionale et septentrionale…