Aujourd’hui nous vous présentons Suzanne DAGNELIES, qui accompagne les étudiants.

Suzanne est en Master 1 Sciences de l’éducation à la FLSH de l’Université de Limoges.

Elle est Tutrice d’accompagnement, vice-présidente de l’association « Etutel ».

Une fois son Bac L obtenu, Suzanne avait pour vocation de devenir professeure des écoles. Après plusieurs stages professionnels, elle a décidé de changer de cap avec une volonté claire, celle d’innover dans l’enseignement.

Son projet professionnel est de devenir formatrice pour adultes : ceux qui souhaitent se réinsérer dans un cursus scolaire ou bien dans le monde du travail, mais aussi les enseignants qui veulent eux-mêmes changer leur manière d’enseigner. Son parcours lui aura permis de réfléchir à son objectif de vie, à sa volonté d’accompagner les élèves vers la réussite, la réussite qu’ils souhaitent profondément, et non celle que l’on décide pour eux.

• Dans quel cursus êtes-vous ?

J’ai obtenu une licence en sciences de l’éducation et formation : l’éducation au sens large, pas uniquement centrée sur l’enseignement.

Des professeurs de l’INSPE nous apprennent les ficelles de l’éducation (transmettre de manière efficace des connaissances, savoir se placer, savoir positionner sa voix…). C’est un enseignement réservé aux étudiants ayant choisi l’option iMEEF (initiation aux Métiers de l’Enseignement et du Système Educatif Français).

En Master, la posture, la perception de l’étudiant ne sont plus les mêmes ; les étudiants doivent rédiger un mémoire, donc expérimenter. Ils deviennent des « apprentis chercheurs ».

• Comment se passe le tutorat ?

Le tuteur se situe entre le prof et l’étudiant, il aide et accompagne les étudiants vers leur propre réussite. En tant que tutrice, je dispense des sessions de soutien pour les cours, et j’assure un accompagnement pour aider les étudiants à s’insérer dans le monde universitaire.

Mes camarades tuteurs et moi-même apprenons aussi aux étudiants à vivre leur vie étudiante en dehors des études (soirées étudiantes, activités diverses sur les campus, engagement associatif).

Les tuteurs sont toujours disponibles via leur mail, Instagram et Facebook ; des mails précis sont échangés une fois par semaine pour transmettre les plannings de tutorat (effectués soit en présentiel à la bibliothèque, soit à distance en BBB). Des visioconférences sur BBB peuvent être organisées.

En ces temps obscurs de pandémie mondiale, les permanences des tuteurs sont plus nombreuses, les tuteurs sont plus disponibles et offrent plus que jamais un soutien psychologique aux étudiants.

• Qu’est-ce que ETUTEL ?

Je suis vice-présidente de cette association.

ETUTEL a été créée durant cette période régie par le COVID, pour aider les étudiants perdant le moral à cause de l’isolement, du stress provoqué par cette période d’incertitude, qui peuvent entraîner une forme de dépression chez beaucoup d’étudiants.

Un certain nombre d’étudiants pensent que la valeur du diplôme est à la baisse en raison des cours à distance, des examens, des étudiants qui décrochent… Ils estiment que leur diplôme sera moins valorisé lors des recherches d’emploi ou d’alternance, ou même de stage. Les étudiants, parfois, peuvent se demander s’ils sont toujours des étudiants (ne jamais aller dans les locaux, ne plus avoir de contact direct avec les profs…). Ils peuvent être en proie à de forts questionnements sur leur identité universitaire, créant ainsi une nouvelle source d’anxiété.

Intervient alors Etutel ; l’objectif est de montrer que les compétences des étudiants sont toujours valorisées : discuter avec les étudiants, mais pas forcément de ce qui ne va pas. Les membres échangent avec les étudiants sur tous les sujets leur tenant à cœur et les redirigent, s’ils sentent lors de la discussion un réel mal-être, vers une aide spécialisée. Les membres offrent une écoute active : en semaine les appels sont ouverts entre 18 et 20h, et toute la journée le week-end.

• Des conseils ?

Grâce à mes expériences et à mon parcours, je tiens à rappeler à tous les étudiants, et à tous et toutes en général que l’échec n’est pas grave, c’est formateur. Il y a toujours une expérience à en tirer, une expérience positive !

Je conseille également aux étudiants souhaitant se lancer dans le même parcours que moi de lire beaucoup, pour développer sa culture, sa compréhension et son vocabulaire.

N’hésitez pas à vous lancer dans le tutorat et les stages ; il faut créer, tenter, expérimenter !