Prix Cassaing 2015 : Gabriel Servera Vives
Entretien avec Gabriel Servera Vives lauréat du prix de l’entrepreneuriat
Gabriel Servera Vives a reçu le prix Cassaing pour sa thèse « Dynamique holocène du paysage et mobilités des pratiques territoriales au mont Lozère (Massif central, France) : Approche paléo environnementale multi-indicateurs à haute résolution spatio-temporelle ». Le prix de l’entrepreneuriat est remis par l’AVRUL et encourage les travaux de thèses pouvant déboucher sur une création d’activité à fort impact socio-économique.
Quel est l’objet de votre thèse ?
J’ai fait une thèse en co-tutelle avec l’Université de Limoges et l’Université de Barcelone. C’est une thèse d’histoire et géographie sur l’étude du paysage du Mont- Lozère du néolithique jusqu’à aujourd’hui – soit 8 millénaires ! J’ai étudié comment le Mont- Lozère a été façonné – notamment par l’agropastoralisme qui lui a permis d’être classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette thèse s’inscrit dans un projet collectif international de recherche – le PCR Mont-Lozère dirigé par Philippe Allée – qui m’a permis de croiser mes données avec de nombreux collègues : historiens, géographes, géochimistes, archéologues…
Quel effet cela fait de recevoir ce prix ?
Je n’y comptais pas du tout ! C’est une très belle surprise. C’est d’autant plus gratifiant que j’ai gagné le prix de l’entrepreneuriat, ce qui n’est pas courant en sciences humaines et sociales ou encore en archéologie.
Quels sont vos projets professionnels ?
En ce moment, je suis free-lance et propose des prestations d’études palynologiques – étude des pollens fossiles préservés dans les sédiments – pour différentes équipes de recherche et archéologues. Ces études permettent de connaître l’évolution de la végétation et les plantes utilisées par les sociétés passées. J’ai également dans l’idée de monter une entreprise spin off qui commercialise les connaissances techniques et scientifiques issus des laboratoires publics avec d’autres collègues. Je postule aussi à des projets post-doc notamment un aux îles Baléares.
Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?
Je le conseillerais s’ils sont passionnés. C’est un travail dur mais très satisfaisant. La thèse est le projet professionnel personnel le plus important de sa vie.