Après 10 années d’existence de l’IUT du Limousin, une petite équipe d’enseignants chercheurs du département Génie Civil d’Egletons ont créé une cellule de recherche en 1978.
Jusqu’à la fin des années 80, le Laboratoire de Génie Civil d’Egletons (LGCE) affichait le domaine scientifique des structures routières et leur dégradation par propagation de fissure et décollement d’interface et un outil de développement de modèles numériques.
Dès le début des années 90, les premiers travaux sur contrat sont développés sur la base de l’utilisation des modèles numériques et le développement de procédures spécifiques sur Castem. L’outil expérimental arrivait en renfort de l’outil de modélisation en apportant la thématique endommagement des interfaces (développement d’une machine de cisaillement en fatigue associée à un caisson régulé en température et hygrométrie). Également, les premiers travaux de transfert de technologie sont développés. Les outils numériques développés pour les structures routières sont mis à profit pour le second domaine scientifique des structures bois (fissuration à long terme).
Jusqu’à la fin des années 90, le laboratoire est habilité comme équipe jeune chercheur sous le nom de laboratoire de Modélisation en Mécanique des Matériaux et Structures du Génie Civil (3MSGC). L’étude du comportement des structures nécessite très rapidement d’y intégrer la question du couplage climatique. La question du monitoring d’ouvrages devait apporter l’aspect diagnostic en initiant le développement du Contrôle Non Destructif, troisième famille d’outils.
Au début des années 2000, les problématiques de durabilité et de monitoring des structures définissaient les axes de recherche du laboratoire. Afin d’augmenter l’attractivité du site d’Egletons, l’équipe pédagogique de l’IUT et ses enseignants chercheurs proposèrent une poursuite d’étude à bac+5 sous la forme d’un IUP Génie Civil et Infrastructure complété d’une année de DESS spécialisée dans l’inspection, la maintenance et la réparation des ouvrages (IMRO). Ces formations sont devenues, au rythme des réformes LMD, une Licence et un Master Génie Civil IMRO et hébergés à la Faculté des Sciences et Techniques de Limoges (FST).
Le laboratoire s’est investi en 2004 dans la création et dans le partenariat de deux PFT régionales (pilotage de la PFT Bois-Construction et partenaire scientifique dans la PFT Travaux Publics). Le soutien des PFT de la part de la région Limousin de l’état a permis d’enrichir le parc de matériel de caractérisation expérimentale et pour le contrôle non destructif. En complément, le laboratoire étudie des stratégies multi-échelle afin de compléter les approches matériau, éléments et structures. Ainsi, des surfaces expérimentales en extérieur permettent d’effectuer des tests à grande échelle.
En 2008, au regard de la taille critique de l’équipe, un regroupement avec le Groupe d’Etudes des Matériaux Hétérogènes (GEMH), spécialisé dans l’élaboration de céramiques de grande diffusion, a été impulsé par l’Université de Limoges. Les besoins en formation Master ont aussi conduit à côtoyer des spécialistes des ouvrages en béton armé et précontraint et en maçonnerie représentant la pus grande part du patrimoine construit aujourd’hui. Nous avons opté dans l’investissement d’un troisième domaine scientifique composé de la durabilité et du diagnostic de structures maçonnées.
Durant cette période, plusieurs actions transversales ont été réalisées (étude des géo polymères dans les maçonneries de terre crue, modélisation hétérogène discrète). L’équipe Génie Civil & Durabilité du GEMH a surtout orienté les thématiques de recherche des nouveaux enseignants chercheurs vers le développement de méthodes de diagnostic et de contrôle non destructifs (CND) par une utilisation originale et optimale de ces méthodes dans la caractérisation de propriétés et le monitoring d’ouvrages.
Aujourd’hui, l’équipe d’Egletons se recentre sur ses corps de métiers à travers ses domaines de compétences comme les structures routières, bois et la maçonnerie. De plus, vis-à-vis de son histoire de 30 ans d’existence, des formations spécialisées développées depuis, le laboratoire s’affichera désormais avec des thématiques et des outils centrés sur l’étude de la durée de vie des structures et le diagnostic de leurs pathologies.
Au 1er janvier 2018, le GEMH devient GC2D, laboratoire de génie civil, diagnostic et durabilité.