BOIS
Pour des raisons environnementales, le développement des structures de Génie Civil employant massivement du bois ou des matériaux dérivés est encouragé par les politiques nationales et régionales. Cependant, ce matériau présente un grand nombre de verrous scientifiques complexes du fait de sa complexité (hétérogénéité, orthotropie, hygrosensibilité, vieillissement, etc.). Ainsi, dans la communauté scientifique française, peu de laboratoires ont développé une spécialité Génie Civil Bois. Moins de 300 chercheurs sont présents dans la communauté des Sciences du Bois en France, en y intégrant les biologistes, les chimistes, la première et seconde transformation et l’énergie.
Depuis le milieu des années 90, le laboratoire s’est spécialisé dans l’étude de la durabilité et la durée de vie des structures en bois. A l’échelle de l’emploi du bois dans le Génie Civil , les approches originales couplant mécano-sorption, transferts de masse et de chaleur couplés donnent aujourd’hui au laboratoire une légitimité réelle et une expertise à l’échelle nationale (Comité de pilotage du GDR Sciences du Bois et accueil de l’école thématique PLURIBOIS à Egletons) et internationale (Participation à plusieurs actions COST, Training School et le WorkShop sur la fissuration des bois traités thermiquement, FP0914, organisées par consortium entre Egletons, Bordeaux et Clermont Ferrand en 2014).
Aujourd’hui, et toujours alimentés par les trois outils dédiés, ce domaine permet d’aborder les sujets variés suivants :
- Comportement mécano-sorptif à l’échelle structurelle
- Fissuration en mode mixte sous sollicitations climatiques
- Monitoring hydrique
- Comportement thermo hydrique des bâtiments en bois
- Durabilité des structures bois
MATERIAUX NATUELS
Si cette thématique est bien présente dans des laboratoires nationaux et internationaux, elle se traite généralement à travers le développement d’outils de contrôle non destructif (CND). L’approche que nous préconisons est d’aborder la problématique du diagnostic structurel en couplant l’utilisation d’outils CND à de la modélisation numérique employant des modèles avancés développés au laboratoire et des campagnes expérimentales originales également développées au laboratoire et chez nos partenaires scientifiques. Cette démarche permet, en finalité, de proposer des approches diagnostic nouvelles et originales permettant, par analyse inverse, d’employer des modèles complexes proches de comportements réels. En effet, sans être des développeurs de dispositifs expérimentaux, le laboratoire utilise des méthodes de mesure en contournant leur utilisation usuelle pour élargir le champ exploratoire. L’utilisation des différentes techniques permet de relier les aspects expérimentaux et numériques.
- Déflectomètre à masse tombante
- Emission acoustique
- Ultasons
- Suivi de marqueurs
- Corrélation d’images numériques
- Mesures résistives
Il s’agit donc du domaine scientifique le plus récent dans lequel le laboratoire développe son expertise. Le laboratoire est aujourd’hui membre et coordinateur du Groupe d’Intérêt Scientifique Maçonneries (accueil en avril 2015 de la première réunion du GIS). Avec l’appui d’IFSTTAR et d’entreprises spécialisées dans l’inspection des ouvrages d’art en maçonnerie (DIADES, GETEC), il développe des approches inédites :
- Comportement à l’endommagement des arcs maçonnés
- Élaboration d’un mortier géo polymère pour terre crue
- Comportement thermo hydrique des murs en terre crue