Témoignage d’une doctorante d’XLIM
Sophie Kohler a été interviewée lors de la remise du prix Jean-Claude Cassaing 2014 et témoigne sur son expérience de doctorante au laboratoire XLIM.
Sur quel sujet portait votre thèse ?
Je travaille dans la physique électronique et l’objectif était de créer tout un système pratique et expérimental qui permette d’exposer des cellules humaines cancéreuses à des impulsions électriques ultra courtes et très intenses.
Quel est le but de cette opération ?
L’objectif premier est le traitement des tumeurs cancéreuses. En leur envoyant ces chocs électriques, on déclenche tout un tas de mécanismes qui vont pousser les cellules à se suicider. C’est une manière « propre » de tuer le cancer. J’ai donc travaillé au développement d’un système qui permettra d’envoyer ces pulsions électriques, sachant que des travaux avaient déjà été engagés.
Êtes-vous les seuls à travailler sur ce genre de système dans le monde ou même en France ?
Non, mais nous ne sommes pas beaucoup et nous nous connaissons presque tous. Les premiers, qui sont les précurseurs de l’utilisation des impulsions électriques à des fins thérapeutiques, se trouvent à l’institut Villejuif à Paris. Aujourd’hui les Etats-Unis, le Japon et la Slovénie travaillent beaucoup sur ce sujet. Nous sommes cependant très bien placés car nous avons un avantage : celui de faire travailler ensemble dans un même lieu des biologistes et des physiciens, ce qui n’est pas le cas ailleurs.
Que va-t-il se passer pour vous dans l’avenir ?
On m’a proposé un CDI à Paris chez Thales Electron Devices qui est le top dans le domaine de l’inter fréquence. Ils travaillent sur les applications spatiales.
Contact : École doctorale 521 « Sciences et Ingénierie pour l’Information » (S2IM)