Portrait de Thomas Kraft, docteur d’XLIM
Thomas Kraft – Docteur de l’Université de Limoges, originaire du Canada a effectué son doctorat en cotutelle au Laboratoire XLIM – Equipe MINACOM. Il était présent lors de la cérémonie de remise des diplômes 2015 le 4 mars 2016 et a répondu à nos questions sur son vécu de doctorant.
Quel était le sujet de votre thèse ? Et qui était votre directeur de thèse ?
Ma thèse portait sur les photovoltaïques à base de polymères. C’était une thèse en cotutelle entre Queen’s University (Kingston, Canada) et l’Université de Limoges. Je suis canadien anglophone. Mes directeurs de thèse étaient Bernard Ratier pour Limoges et Jean-Michel Nunzi pour le Canada.
Pourquoi l’Université de Limoges ?
Jean-Michel Nunzi avait déjà des collaborations avec Bernard Ratier et XLIM était un bon laboratoire pour fabriquer des cellules solaires à base de polymères. L’objectif était de faire collaborer la Queen’s University avec l’Université de Limoges afin d’améliorer la qualité de mon travail de thèse.
Connaissiez-vous Limoges avant votre thèse ?
Je connaissais seulement Limoges car ma grand-mère avait de la porcelaine de Limoges et quand j’étais enfant, je pensais que la porcelaine s’appelait Limoges… C’est donc en venant à Limoges que j’ai appris qu’il n’y avait pas une seule entreprise de porcelaine, mais plusieurs !
Quel a été votre parcours avant le doctorat ? Comment avez-vous été financé ?
J’ai fait un master de Chimie au Canada et je suis venu vivre pour la première fois en Europe pour faire mon doctorat. J’ai fait mes études en français pendant ma jeunesse, mais c’était la première fois que j’étais étudiant en français. C’était une bonne expérience, par contre, je n’ai pas parlé français depuis que j’ai soutenu ma thèse au Canada en mai 2015 et je suis parti de Limoges depuis octobre 2014. Je travaille actuellement en Finlande et je suis venu aujourd’hui spécialement pour la cérémonie de remise des diplômes de doctorat grâce au financement accordé par l’Université de Limoges
Pour le financement, j’ai bénéficié d’une bourse CIFRE avec l’appui de la société Disasolar.
Qu’est-ce que le doctorat vous a apporté personnellement ?
J’ai pu vivre en Europe pour la première fois et je fais aussi actuellement mon post-doctorat en Europe. Le doctorat était une opportunité pour partir du Canada et il a vraiment changé ma vie. Je suis maintenant marié et j’ai rencontré ma femme, qui est finlandaise, dans une conférence à Arcachon…c’est donc une belle histoire. J’ai aussi vraiment apprécié l’encadrement de l’équipe MINACOM d’XLIM qui m’a entouré du fait de mon statut d’immigré canadien…et cela a vraiment contribué à mon succès dans l’obtention de ma thèse. Le fait que Limoges soit une petite ville à taille humaine m’a aussi permis de ne pas être effrayé de déménager en France.
Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?
Je travaille aujourd’hui dans une université. Je suis manager d’un projet national en Finlande qui est ciblé sur l’Internet of Everything, une nouvelle tendance pour lier Internet et l’électronique.
Avez-vous encore des liens avec l’Université de Limoges ?
Oui, j’échange encore régulièrement avec mon directeur de thèse et un autre maître de conférence afin d’établir une collaboration entre XLIM et mon laboratoire en Finlande dans le cadre d’un projet européen.
Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?
Le doctorat est une chance. Il permet de réfléchir par soi-même sur son sujet de thèse, mais aussi sur ses choix de vie, ce qui est parfois difficile. A la fin de ma thèse, j’ai pu réaliser le travail que j’avais réalisé. Alors oui, il faut faire une thèse.