Portrait d’Arnaud Delias – Docteur d’XLIM
Arnaud Delias – Docteur de l’Université de Limoges a effectué son doctorat au laboratoire XLIM dans le département C2S2 (Composants Circuits Signaux et Systèmes Hautes Fréquences). Il était présent lors de la cérémonie de remise des diplômes 2015, le 4 mars 2016 et a répondu à nos questions sur son vécu de doctorant.
Quel était le sujet de votre thèse ? Et qui était votre directeur de thèse ?
Mon sujet portait sur l’adaptation d’un amplificateur de puissance à un système qui permet d’amplifier un signal. Dans les systèmes télécoms ça permet d’émettre l’onde électromagnétique qui va transporter un message comme pour le réseau mobile des téléphones portables. L’inconvénient de cet amplificateur est qu’il consomme beaucoup d’énergie, ce qui explique notamment que nos batteries de téléphone se déchargent très rapidement. L’objectif de cette thèse était d’améliorer significativement le rendement énergétique afin qu’il consomme le moins possible avec une fonction qui reste la même. Mon directeur de thèse était Jean-Michel Nebus et mon codirecteur Philippe Bouysse.
Pourquoi l’Université de Limoges ?
Tout simplement car j’ai effectué tout mon cursus universitaire à l’Université de Limoges. J’ai suivi le parcours pédagogique qui m’était proposé à Limoges car il m’a convenu.
Qu’est-ce que l’Université de Limoges vous a apporté durant votre doctorat ?
L’avantage que j’ai eu était de connaître l’Université de Limoges. Je connaissais déjà l’environnement et les gens que j’ai pu côtoyer au laboratoire XLIM du fait de mon parcours pédagogique. Après, l’Université de Limoges est à échelle humaine. Sa petite dimension m’a permis de bénéficier d’une proximité avec les gens qui est intéressante. On ne se sent pas délaissé et on bénéficie d’un accompagnement au quotidien qui est différent de celui de mes amis qui sont dans de grandes universités où ils sont plus des numéros…ils réussissent, c’est tant mieux, ils ne réussissent pas, ce n’est pas grave.
Comment avez-vous été financé ?
J’ai obtenu un contrat ministériel, j’étais aussi DCACE* ce qui m’a aussi permis de donner des cours à l’IUT. C’était donc intéressant. Ces financements étaient suffisants pour vivre à Limoges où la vie n’est pas très chère.
Qu’est-ce que le doctorat vous a apporté ?
Au niveau professionnel, l’avantage est qu’on a le temps de s’attarder sur des choses. Cela m’a permis d’acquérir une maturité intellectuelle et technique dans mon domaine de recherche, mais il appartient à chacun d’élargir ou pas son spectre de connaissances sur des choses diverses et variées… J’ai aussi pu prendre le temps de comprendre et d’approfondir, ce qui n’est pas possible dans l’industrie.
Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?
Je le vois dans l’industrie. Je fais actuellement un post-doctorat à XLIM pour une entreprise, ce qui me permet de tisser des liens particuliers avec eux. A la fin de ce contrat, j’espère que cette collaboration aboutira. Pour le moment, je le vis plus comme une période d’essai où je fais plus un travail d’ingénieur que de la recherche fondamentale.
Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?
C’est une expérience intéressante entre la fin des études et le début de la vie professionnelle. Elle permet de mettre un pied dans le monde professionnel avec des obligations de résultats à minimum. D’un point de vue personnel, on est dans une atmosphère où les gens ont le même âge, ce qui permet de conserver un lien social et d’avoir des activités. Il n’y a pas une coupure franche entre ce qu’on peut faire en cours et le travail, ce qui est agréable pour peut-être, finir de mûrir. Pour se lancer, il faut aussi être passionné, cela n’aboutit pas si on n’aime pas ce qu’on fait.
* Doctorant Contractuels à Activité Complémentaire d’Enseignement (DCACE)