Appel à communication : Les séries télévisées et l’Histoire
Les séries télévisées et l’Histoire / Journée d’étude CRIHAM / EHIC Jeudi 27 avril 2017, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Limoges
Les séries télévisées et l’Histoire / Journée d’étude CRIHAM / EHIC
Jeudi 27 avril 2017, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Limoges
Avec Marc Ferro et Pierre Sorlin, les historiens s’intéressent au cinéma depuis longtemps, mais c’est au livre de Christian Delage et Vincent Guigueno L’Historien et le Film, que l’on doit d’avoir profondément renouvelé les problématiques du rapport entre le cinéma et l’histoire. Le Cinéma est donc un domaine de recherche qui, en acquérant une légitimité scientifique, a vu ses méthodes et ses enjeux évoluer en profondeur. Le temps serait-il venu de voir les séries télévisées suivre le même processus ?
La forme sérielle apparaît avec la culture médiatique, dès les années 1830. Un siècle plus tard, elle a gagné différents supports, dont celui du premier cinéma puis des fictions télévisuelles, sans véritablement éveiller l’attention académique. L’essor de séries d’auteur, portées par un projet esthétique, a toutefois considérablement changé le regard porté sur cet objet. Ces dernières années, la bibliographie critique s’est étoffée, avec la naissance de collections dédiées. Les spécialistes de séries TV voient leurs objets intégrer le champ des productions légitimes et dépasser le stade de supports populaires négligeables. S’imposant comme les dignes héritières du roman du XIXe siècle, les séries égalent le cinéma dans la hiérarchie des œuvres estimables. Cependant, encore peu exploitées, en dépit d’une attention constante à leurs rapports complexes au temps, elles demeurent largement ouvertes à la prospection historienne.
Poser la question du rapport entre l’histoire et les séries télévisées, c’est d’abord se demander comment concrètement les historien-ne-s peuvent approcher ce matériau et le travailler. C’est donc repérer et analyser les traits caractéristiques des représentations du passé ou d’une Histoire nationale qui sont à l’œuvre dans ce qui constitue une industrie culturelle populaire ; c’est aussi interroger les modalités d’appropriations sociales, politiques ou éducatives auxquelles cet objet transnational et transculturel est soumis, les usages de ces images et leur impact sur un public mondialisé. Mais c’est aussi tenter de comprendre ce que les médias font de l’Histoire, comment ils en représentent les différentes périodes, les grandes figures, etc.
Les projets de communication doivent être envoyés avant le 30 septembre 2016, à l’adresse suivante ()