Espaces de conflit et textes de guerre
Appel à communications pour une journée d'étude organisée par le laboratoire EHIC
Une journée d’étude coorganisée par le laboratoire EHIC (Espaces Humains et Interactions Culturelles, EA 1087) le 15 juin 2018
à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Limoges
Le laboratoire EHIC (Espaces Humains et Interactions Culturelles) de l’Université de Limoges et le laboratoire MIMMOC (Mémoires, Identités, Marginalités dans le Monde Occidental Contemporain) de l’Université de Poitiers vous invitent à participer à la journée d’études Espaces de conflit et textes de guerre qui se déroulera le 15 juin 2018 à l’Université de Limoges. La journée d’études sera consacrée au rôle joué par la dimension spatiale dans les textes de conflit.
Nous souhaitons réfléchir sur le Spatial Turn, concept herméneutique selon lequel la redécouverte du rôle de premier plan de l’axe spatial, historiquement subordonné au rôle de temps, a permis de reconsidérer des phénomènes à travers une perspective nouvelle.
En effet, l’approche géocritique, développée par Bertrand Westphal, montre que le temps et l’espace investissent un plan commun interconnecté et analysable par des outils critiques en considérant que « les arts mimétiques agencent par et dans le texte, par et dans l’image, ainsi que les interactions culturelles qui se nouent sous leur patronage » (B. Westphal, La Géocritique. Réel, fiction, espace, Paris, Ed. de Minuit, 2007, p. 17).
Cette approche critique sera ici attachée à l’analyse des textes de guerre dans lesquels les interactions culturelles humaines sont strictement liées aux endroits où les conflits ont eu lieu. En outre, la guerre connecte la dimension de l’espace à un axe chronologique, puisque tous les conflits ont une dimension spatiale liée aux différents événements historiques au niveau collectif (comme les montagnes du centre nord de l’Italie pour les partisans dans la guerre de Résistance) ou personnel (comme l’expérience claustrophobe d’un soldat dans les tranchées pendant la Première Guerre Mondiale).
La guerre représente un chronotope, parce qu’elle noue un moment socio-politique avec un lieu où le conflit s’est déclenché et développé. La guerre marque à la fois le début d’une nouvelle ère (sociale, politique, historique…), et une transformation de l’espace l’ayant abritée. À l’intérieur de cet environnement les protagonistes ont des interactions pendant que les événements du conflit changent le scenario vécu par eux-mêmes dans le temps de durée du conflit.
Par conséquent, il nous semble utile de proposer une réflexion sur la façon dont l’espace est impliqué dans les dynamiques narratives dégagées par les textes de guerre, à partir des perspectives intime, relationnelle, familiale, sociale, générationnelle, etc.
Date limite de soumission des contributions : 1er mai 2018
- Contact : Carola Farci