La rencontre de l’image et du sport remonte presque à leurs origines respectives : dès la fin du XIXe siècle, les premières captations animées par Étienne-Jules Marey et Georges Demenÿ ont servi à analyser le mouvement et les gestes athlétiques. Depuis, le sport a accompagné l’histoire du cinéma, certaines activités ayant, plus que d’autres, attiré l’attention des cinéastes (boxe, baseball, football, golf ou basket-ball). Avec le concours des grands studios, notamment hollywoodiens, bien des longs métrages ont marqué de leur empreinte l’histoire culturelle, allant du burlesque (Le Roi de la pédale, 1925) au nationalisme (Rocky IV, 1985), de l’action pure (Rush, 2013) à l’économie du sport (Moneyball, 2011), de l’olympisme (Chariots of Fire, 1981) à la folie supportériste (Coup de tête, 1979), du drame historique (The Cinderella Man, 2005) à la question ségrégative (Berlin 36, 2009). Ces films, qui répondent d’abord aux attentes commerciales d’un marché en expansion, constituent néanmoins un corpus d’analyse riche et original pour les chercheurs en sciences humaines et sociales. Et bien que certains aient déjà investi la question sous l’angle dramaturgique, historique ou sociétal, rares sont ceux à s’être intéressés à la dimension technique, pourtant essentielle. En déplaçant ainsi notre regard à travers l’effort sportif ou la figuration de l’athlète, ce colloque international vise à (ré)interroger, entre réalité et fiction, performance et esthétique, adaptation et transposition, un registre fondamental de la culture sportive.
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