Le Bienheureux Vincent pourvoit à la vie et à l’éducation des enfants abandonnés
B. Vincentius Infantium expositorum Vitae ac Educationi providet
Contexte historique
Avant de créer ses propres maisons, Vincent de Paul a longtemps été préoccupé par les enfants abandonnés. En effet, il n’existe alors à Paris qu’un seul établissement, « la Couche », qui recueille 300 à 400 enfants par an dans des conditions très insuffisantes mettant leur survie en péril. En 1638, Vincent de Paul est à l’origine avec Louise de Marillac d’un orphelinat appelé l’ « OEuvre des Enfants-Trouvés ». Nommée « officièrede la Charité pour les enfants trouvés », Louise de Marillac deviendra aussi la fondatrice et la première supérieure de la Compagnie des Filles de la Charité.
Le succès de l’OEuvre est tel qu’ils reçoivent une subvention d’Anne d’Autriche et de Louis XIII en personne, complétée par le produit des quêtes et des dons des Dames de la Charité, membres de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
Quant aux Filles de la Charité, issues de milieux plus modestes, elles se chargent des basses besognes et interviennent également sur d’autres terrains d’action. Elles sont installées dans de petites maisons propices à la reconstitution de cellules familiales, comprenant de 10 à 12 enfants.
En 1648, les ressources financières venant à manquer, Vincent de Paul convainc les Dames de la Charité de poursuivre l’action commencée, afin de ne pas laisser les orphelins à leur triste sort.
L’OEuvre des Enfants-Trouvés sera rattachée plus tard à l’Hôpital Général.