L'album a été trouvé dans le grenier de la famille Jeanjean. Les deux dernières filles, en racontant l'histoire de leur père, avaient évoqué cette correspondance de la guerre de 14-18, sur des cartes postales qu'il avait rassemblées dans "un livre", disaient-elles. Sans plus de précision...
Description
C'est d'abord une collection d'images : plus de 600 cartes postales de format 14 x 9 cm. Simon Jeanjean y avait mis ses propres cartes postales, reçues par sa femme et ses tantes, et il les a complétées avec d'autres écrites ou non. Dépourvu de toute légende explicative ou table des matières, son album est cependant organisé, la mise en page réfléchie, et les cartes manifestement regroupées par lieux (villes et thèmes). Nous avons donc logiquement découpé l'album virtuel en autant de chapitres qu'il y avait de lieux et thèmes distincts dans l'album réel. La mise en page à l'écran est la réplique exacte de celle l'album réel : 4 cartes par page, format paysage.
N.B. Il arrive que des changements de lieux - et donc de chapitres - interviennent dans le cours d’une page et non pas à la fin. Nous avons alors répété deux fois la page concernée, la première correspondant à la fin d’un chapitre et la suivante au début de l’autre.
Précision sur le plan
Les localités principales se suivent ici au sommaire comme au fil de l'album. Certaines (Verdun, la Somme) évoquent directement le front, les autres sont les lieux des hospitalisations et des convalescences. L'ordre des chapitres - Sedan, Nice, Reims, La Bourboule, Saint-Nazaire… -, un peu surprenant à première vue, n'est autre en effet que celui des lieux où Simon Jeanjean se trouva successivement au cours de la guerre, d'août 1914 à mars 1919. Cela n'est pas évident car de nombreuses cartes, datées de périodes antérieures - notamment de son service militaire, 1906-1908 - et postérieures, s'ajoutent à sa correspondance de la période de la guerre. Ce choix de classement (comme un mémorial caché, ce qu'est aussi la correspondance enfouie dans l'album) apparaît dès la carte n°1 pour peu qu'on la retourne et la lise. "Jeudi 6 août 1914 - Chères tantes, chère Blanchette, - Premières nouvelles : parti à 7h30 de Paris nous sommes arrivés à Sedan à 9 heures du soir" : La première carte de l'album est la première carte de la guerre ; ce n'est pas une coïncidence même si d'autres critères de classement s'imposent dès la deuxième et pour la suite.