Vendredi 8 juin 1917

Ma chère Blanchette,

Je reçois ce matin tes deux lettres des 6 et 7 et te réponds de suite. Si toutefois je n'assiste pas à la procession de dimanche prochain. Il y a des chances que je sois là pour le dimanche suivant. Comme je te l'ai dit, de toutes façons dans les hôpitaux du front on ne traîne pas et je compte avoir le bonheur de voir notre fille chérie à la procession. Ne t'en fais en tout cas pas, parce que je sortirai de l'hôpital. Cette fois il y a de fortes chances que je reste définitivement au dépôt. Dans ces conditions, là où ailleurs, qu'importe. - A part cela, pas grand-chose de neuf. Toujours la même chose. Je vais à peu près et je ne m'en fais pas est-ce l'habitude ? Je m'embête moins que les autres fois à l'hôpital. Pourtant on ne peut pas sortir, quoique que l'on soit assez libre, autrement. Sans autre, embrasse bien ma petite Ninise chérie pour moi. Je termine, ma chère Blanchette, en t'embrassant mille fois de tout coeur.

Simon.

Expéditeur/auteur :
Simon Jeanjean
Destinataire :
Blanche Jeanjean
Lieu d'envoi :
Abbeville
Date :
08 juin 1917
Note :
Ecrit à la plume
Légende :
Abbeville. - L'Hôtel de Ville - L'entrée du Beffroi
Editeur :
L.L. Lévy Fils et Cie - Paris - Numéro de série : 50
Lieu :
Abbeville
:
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Pour citer ce document

SCD - Université de Limoges, Abbeville. - L'Hôtel de Ville - L'entrée du Beffroi [En ligne]. Limoges : SCD Université de Limoges, 2010. Disponible sur <https://www.unilim.fr/jeanjean/742> (consulté le 21/11/2024)