Convent - Niederbronn i. Els. - Kloster 488

Verso

précédent [...] chanté en français par des Alsaciens il y avait un peu l'accent, mais c'était enlevé. Et après la soupe, retraite aux flambeaux par la musique, les pompiers en uniforme (l'ancien costume français), la ville illuminée puis bal dans l'établissement des bains, où j'ai ma foi regretté de ne pas savoir danser ! La première nuit nous étions épatamment bien logés chez un gros commerçant en grains juif qui nous avait reçu d'une façon épatante, mais il a fallu se resserrer car il venait de nouvelles troupes. Mais comme je fais le cantonnement en qualité d'interprète j'ai toujours un bon lit mais c'est moins chic, enfin on est très bien, même comme cela, jamais on n'a été aussi bien en France ! Dans la rue tout le monde vous dit bonjour, il faut voir la mine réjouie de tous ces braves gens ! Si au moins on avait pas tant de boulot. Enfin tout cela s'arrangera. J'espère que vous allez toutes bien, que mes deux petites chéries sont sages, et que notre Ninise elle a toujours la croix. Et sans autre, ma chère Blanchette, je te prie de bien embrasser les tantes et mes petites poupées pour moi. Je t'embrasse, ma chère femme, mille fois de tout coeur.

Ton mari qui t'aime.

Simon.

(ci-contre maison mère des soeurs de la rue du Retrait)

Expéditeur/auteur :

Simon Jeanjean

Destinataire :

Blanche Jeanjean

Lieu d'envoi :

Niederbronn

Date :

25 novembre 1918 (?)

Note :

Note de SJ sur le sujet représenté au recto