[...]m'aperçois qu'il n'y avait qu'un verre sur la table et qu'il faisait le tour en revenant toujours devant l'invité, moi en l'espèce ! Pour des gens dont on vante l'hygiène, drôle d'habitude ! Bref on a discuté tout le temps sur la guerre, son frère défendant furieusement quoique poliment les boches, mais elle reconnaissant assez souvent que ce n'était pas tous des petits saints. En tout cas il nous reçoivent pas mal, mais il faut reconnaître qu'ils ont eu une peur terrible des français, croyant qu'on allait leur faire ce qu'ils ont fait eux-mêmes en France, c'est ce qui a dû les apprivoiser. -- Sans autre, ma chère Blanchette, je termine en te priant de biens embrasser les tantes et mes deux petites chéries pour moi. Je t'embrasse, ma chère femme, mille fois de tout coeur.

Ton mari qui t'aime.

Simon.

Mets moi toujours du papier à cigarette. et aussi de l'amadou, je n'en ai plus. Merci. Simon.

Expéditeur/auteur :
Simon Jeanjean
Destinataire :
Blanche Jeanjean
Lieu d'envoi :
Rhénanie
Date :
06 janvier 1919 (?)

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  • Gruss aus Reichshofen - Kreuzstrasse

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Pour citer ce document

SCD - Université de Limoges, Gruss aus Reichshofen - Kreuzstrasse [En ligne]. Limoges : SCD Université de Limoges, 2010. Disponible sur <https://www.unilim.fr/jeanjean/956> (consulté le 21/11/2024)