Edito : Équilibre(s) en études civilisationnelles Balance in Civilization Studies

Élodie GALLET 
et Lucie GENAY 

Ce dossier s’inscrit dans le prolongement d’un colloque organisé les 17 et 18 novembre 2022 à Poitiers par la Fédération pour l’Étude des Civilisations Contemporaines (FE2C), qui associe cinq unités de recherche pluridisciplinaires : MIMMOC (Poitiers), EHIC (Limoges), CRHIA-D2IA (La Rochelle-Bordeaux), REMELICE (Orléans) et ICD (Tours) pour des collaborations de recherche pluridisciplinaires (sections CNU 11-12-13-14-15-18). La manifestation portait sur la thématique d’étude commune : « Équilibre(s) en études civilisationnelles ».

This collection includes papers presented at a conference in Poitiers on November 17 and 18, 2022, organized by the Fédération pour l’Étude des Civilisations Contemporaines (FE2C), which combines five pluridisciplinary research teams: MIMMOC (Poitiers), EHIC (Limoges), CRHIA-D2IA (La Rochelle), REMELICE (Orléans) and ICD (Tours) to collaborate on multidisciplinary research projects. The conference focused on the common research theme: “Balance in civilization studies.”

Sommaire
Texte

Introduction

Affiche du colloque FE2C. Remerciements à sa créatrice, Ludivine Thouverez.

Affiche du colloque FE2C. Remerciements à sa créatrice, Ludivine Thouverez.

Note de bas de page 1 :

Dans la version originale, le mot employé est « hommes ». Même s’il se comprend dans son sens neutre d’« être humain », nous nous sommes permis ici la modernisation vers le terme plus inclusif d’« humains ».

1Selon Fernand Braudel dans sa célèbre Grammaire des civilisations, texte fondateur qui inspirera la naissance de la civilisation comme discipline universitaire, « On ne peut définir la notion de civilisation qu’aux lumières jointes de toutes les sciences de l’hommes » (1987, p. 40). Par conséquent, la recherche des civilisationnistes est par essence équilibriste, entre pluri-, inter- et transdisciplinarité, et entre outils méthodologiques empruntés à de multiples champs (études historiques, politiques, sociologiques, anthropologiques, culturelles, etc.), ce qui permet d’aboutir à des approches décloisonnées, affranchies des frontières disciplinaires strictes, et d’ancrer les études civilisationnelles dans une pluralité méthodologique et épistémologique indispensable. Cette diversité permet notamment de se placer en opposition immédiate au problème sémantique que pourrait encore poser ce terme par rapport à son usage colonialiste désuet – même si le mot « civilisation » divise encore (Caron et Rolland-Diamond, 2018). Pour reprendre Braudel, « Les civilisations, après tout, ce sont des [humains]1, et donc, sans fin, les démarches, les actions, les enthousiasmes, les “engagements” de ces [humains], leurs virevoltes aussi » (1987, p. 58). La plupart des civilisationnistes étant aussi des linguistes, ils et elles sont bien placées pour savoir que c’est la pratique concrète des termes qui fait évoluer leur définition. Cette pratique ressemble alors, à bien des égards, à celle du funambulisme.

2Accusées par le passé de s’être construite sur une base instable, indéfinie, sans mission ou théorie fédératrice (Rossignol ; Guerlain, 2000), ce n’est pas sans ironie que les études civilisationnelles, rassemblées en fédération, s’emparent dans ce numéro de la notion d’équilibre. Au sens propre, l’équilibre est l’attitude ou la « position stable (…) d’un corps ou d’un objet dont le poids est partagé également des deux côtés d’un point d’appui, de sorte que ce corps ou cet objet ne bascule ni d’un côté ni de l’autre » (CNRTL). Or, les objets interrogés par les civilisationnistes font justement souvent état de déséquilibres, de basculements, de ruptures de stabilité et d’égalité des forces qui conduisent à un travail de (ré-)équilibrage, qu’il s’agisse des études sur les populations dominantes et dominées, l’humain et l’environnement, les genres, les identités ou encore sur les expériences vécues. La réflexion pédagogique actuelle sur l’enseignement de la civilisation s’engage d’ailleurs de plus en plus vers un rééquilibrage des perspectives, en faisant place aux voix occultées, aux visions exhumées et aux sources ignorées dans le but d’atteindre une plus grande justesse critique et de produire un discours qui soit le reflet de la pluralité des réalités et des vérités, plutôt que la transmission d’une connaissance universelle monolithique. Enfin, selon l’aire culturelle étudiée, de nombreuses problématiques sur l’équilibre entre les différents pouvoirs – quelles que soient leur(s) forme(s) et leur(s) manifestation(s) – peuvent émerger. Les enjeux politiques, socio-économiques et environnementaux actuels invitent à des réflexions sur les déséquilibres/dangers de la mondialisation et sur la question des échelles de pouvoir.

3« Équilibre(s) en études civilisationnelles » est une thématique majeure réunissant les chercheurs rattachés aux équipes membres de la Fédération pour l’étude des civilisations contemporaines (FE2C). Il est important de noter, encore une fois, la diversité des profils représentés au sein de cette fédération, que ce numéro reflète également. La FE2C rassemble des chercheurs et chercheuses spécialistes d’aires culturelles, linguistiques et géographiques variées pour créer une synergie intradisciplinaire et faire émerger l’unicité du champ et de ses méthodes. Ce numéro constitue une étape supplémentaire dans les travaux initiés en 2012, lors de la création de cette fédération. À l’occasion de ce dixième anniversaire, trois axes de réflexion se dégageaient : un axe épistémologique, un axe consacré à l’équilibre des pouvoirs et un troisième axe orienté vers l’environnement. Ces axes, complémentaires, permettaient de faire un point sur le champ disciplinaire, encore contesté aujourd’hui, des « études civilisationnelles », dont l’apport et la pertinence sont manifestes lorsqu’on interroge les questions de pouvoir et d’environnement.

1. Axes et pistes de réflexion

● Axe épistémologique

4Il convenait dans cet axe de continuer la réflexion amorcée lors d’une Journée d’étude interne à la FE2C en comparant les définitions du champ des « études civilisationnelles » et les différentes mises en relation du culturel, du politique, de l’économique et du juridique. Nous invitions les chercheurs du « pôle civilisation » à tester et développer des passerelles entre les différents domaines des sciences humaines et sociales et à s’interroger sur une « pédagogie » de l’enseignement de la civilisation. La raison d’être même de la FE2C ainsi que la construction et la consolidation du champ disciplinaire étaient au cœur des échanges.

● Axe équilibre des pouvoirs

5Cet axe permettait d’étudier la mesure et le sens des équilibres des pouvoirs au cœur du champ politique des pays et des aires culturelles étudiés  : les variabilités, les contingences, les héritages et les perspectives liées aux mutations des discours ; les postures des populations déplacées et marginalisées dans différentes aires géographiques ; ou celles des artistes des diasporas, dont la vie et l’œuvre restent suspendues aux remodelages humains, naturels, politiques et économiques contemporains. Les travaux s’appuyaient notamment sur l’anthropologie dynamique, à savoir une approche qui permet d’observer les solidarités entre les groupes, les processus de réparation, les synergies politiques des questions de différences et de dignité, ou encore les (ré-)conciliations possibles.

● Axe équilibre et environnement

6La notion d’équilibre est l’une des pierres angulaires de la recherche sur l’environnement, car, dans l’absolu, celui-ci est équilibre. On parle de dérèglement climatique, de déséquilibre des écosystèmes, de points de non-retour et d’extinctions en cascade. L’ampleur du défi environnemental se mesure aux difficultés politiques, économiques et culturelles de réadapter l’impact des sociétés humaines à ce que la « nature » peut supporter pour retrouver un point d’équilibre soutenable. Outre les oppositions binaires entre « nature » et « culture » ou « sauvage » et humain, nous nous intéressions à l’entre-deux, à cet espace frontalier où se fait le choix de l’action ou de l’inaction, où fait rage la bataille du compromis entre les différents groupes de pression sur des échelles variées de gouvernance et de mobilisation sociale. Plusieurs notions et concepts étaient convoqués : écologisme, conservationnisme, écoféminisme, justice environnementale, sobriété énergétique, ré-ensauvagement, biodiversité, colonialisme vert, croissance verte, développement durable, greenwashing, transition écologique, empreinte écologique, éco-responsabilité, exploitation raisonnée, etc.

7Plusieurs pistes non exclusives étaient envisagées pour mettre en exergue les équilibres en jeu dans le champ des études civilisationnelles à l’intérieur de ces trois axes :

  • Équilibres émergents, redéfinis (en lien avec de nouvelles définitions de la nature, de la protection, du libéralisme, du progressisme, des identités, des outils de pouvoir, etc.).

  • Rééquilibrage de ce qui n’a jamais été équilibré ?

  • Équilibres contraints : déplacements ou sédentarisation forcés, vote ou choix culturels imposés.

  • Équilibres binaires : fixation/mobilité, nature/culture, local/global, sauvage (wild) /contrôlé, gain/perte, lumière/ombre, ouverture/fermeture, temps long/temps court, collectif/marginal…

  • Équilibres résistants : comme pouvoir de résistance (de la nature, des arts, de la transmission générationnelle, de l’activisme, des mobilisations…).

  • Équilibres contestés : liés aux concepts de progrès, universalisme, néolibéralisme…

  • Équilibres visibles ou réels : « les sociétés ne sont pas ce qu’elles paraissent » (Balandier, 2004) ; greenwashing, pluralité, harmonie, richesse culturelle, respect mutuel, distribution des richesses.

  • Équilibres déshumanisés, post-catastrophe, post-industriels, numériques.

2. Présentation des contributions

8Le présent numéro s’articule autour de la notion d’équilibre et de ses manifestations dans les études civilisationnelles. Une réflexion épistémologique atteste l’ampleur et l’apport de ce champ disciplinaire encore en construction. Bien qu’elle ait été établie il y a un demi-siècle, la discipline « civilisation » doit aujourd’hui encore convaincre de sa légitimité. André Magord retrace l’origine, l’évolution et les vicissitudes de la « civilisation ». Il appelle à des rééquilibrages d’ordres épistémologique et méthodologique pour en faire un pilier des recherches sur l’altérité. Au cœur des problématiques et des approches chères aux civilisationnistes se trouve souvent l’intention de questionner les dynamiques de pouvoir, de connaissance et de domination entre les Nords et des Suds.

9L’article de Camille Martinerie s’inscrit dans cette réflexion épistémologique en mettant en perspective les études anglophones en France et leur rapport au postcolonialisme dans le milieu universitaire français. Elle évalue par ailleurs l’apport de la critique décoloniale aux études civilisationnelles du Commonwealth. Cette réflexion alimente le potentiel des études civilisationnelles anglophones à opérer un rééquilibrage « Nord-Sud » sur le plan épistémologique, qui se situe à l’intersection des études africaines et de la civilisation du Commonwealth.

10La dialectique Nord-Sud, l’héritage colonial, leur impact sur les territoires sont également au cœur de la contribution de Régis Barraud, Claire Portal, Sylvain Guyot et Nicolas Rollo, qui réfléchissent aux équilibres de la nature. L’instabilité découlant de la contestation des héritages coloniaux et post-coloniaux affecte les pratiques de conservation et exacerbe les déséquilibres écologiques. Les auteurs explorent les solutions qui sont proposées en Basse-Mana, au nord-ouest de la Guyane (réserve naturelle nationale de l’Amana, RNA) et dans le Parc national du Wild Nephin, en Irlande (Mayo), lesquels sont confrontés à cette dialectique équilibre-déséquilibre dans le champ de la conservation de la nature et du développement, notamment économique, face à des enjeux d’histoire coloniale et post-coloniale.

11L’art et la recherche sont le point d’ancrage du travail de Marion Picker, qui relate l’expérience de l’exposition « Les voi.es.x de la carte. Tonkörper Berlin » pour la galerie Alice Guy de la Maison de France à Berlin (10 janvier-22 février 2023). L’auteure s’interroge sur la place à donner à des formes très hétérogènes de pratiques scientifiques et artistiques. L’équilibre apparaît comme réponse à la question de l’« ensemble » et comme fil directeur des réflexions menées par le groupe pour préparer l’exposition. Les problématiques de justice sociale et écologique mais aussi d’équilibre des puissances sont soulevées et illustrées par une recherche sur la poésie et la cartographie. Il est démontré que l’équilibre ne représente pas un état statique : il s’« inscrit dans une temporalité critique ».

12Les contributions de Saïd Ouaked et de Julien Zarifian relèvent des enjeux majeurs quant à l’équilibre des pouvoirs des institutions des États-Unis. En théorie, le Congrès des États-Unis dispose des outils les plus puissants pour protéger et préserver la démocratie représentative. Saïd Ouaked, en s’appuyant sur les événements entourant l’élection présidentielle de 2020 et l’attaque du Capitole en janvier 2021, explique que malgré cela, le fonctionnement même du Congrès crée une inertie incompatible avec la réactivité qui aurait pu être attendue. De nouvelles mesures, visant à rééquilibrer le pouvoir du Congrès, de l’exécutif et des électeurs, permettraient de répondre aux nouveaux défis politiques et de contrer les dérives récentes.

13L’équilibre des pouvoirs de l’exécutif et du législatif, au sein des institutions états-uniennes, est également examiné par Julien Zarifian à travers le cas du processus de reconnaissance du génocide arménien par les autorités fédérales. Il montre qu’il a fallu presque cinquante ans de combat politique et institutionnel pour que ce génocide soit finalement reconnu en 2019 par le Congrès, puis en 2021 par le Président des États-Unis. Cette analyse rappelle, là-aussi, l’équilibre fragile entre ces deux institutions.

14Dans son article sur les structures et dynamiques politiques au Pakistan, Raheen Khan interroge le rôle du quatrième pouvoir, celui des médias, face à un gouvernement qui vise à déséquilibrer le rapport de force à son avantage grâce à une réglementation liberticide et avec le soutien de l’armée. L’accès à l’information et à la connaissance est un fil rouge de ce numéro ; il est abordé ici au travers d’une étude institutionnelle de la censure pakistanaise, reflet d’une dérive autoritaire et de la puissance du savoir.

3. Entretiens

15À l’occasion d’un entretien, Susan Finding membre fondatrice et première directrice de la Fédération pour l’Étude des Civilisations Contemporaines (FE2C) retrace l’historique de la fédération, sa fondation et son évolution depuis 2010. Dans cette mise en abîme, elle démontre que les chercheurs en études civilisationnelles et les structures auxquelles ils sont rattachés sont en permanence amenés à réaliser des exercices d’équilibristes.

16Dans la continuité de la réflexion sur la discipline « civilisation », Luisa Prudentino et Martine Raibaud partagent leur expérience de l’utilisation de supports cinématographiques dans l’enseignement de la civilisation chinoise à l’université. Elles soulignent l’évolution du public étudiant inscrit dans les formations où sont dispensés les cours en civilisation chinoise, mais aussi l’augmentation et la diversification des sources disponibles, en rappelant la particularité de la langue chinoise face à la question de la transmission de l’art et de la culture.

17Enfin, un dernier entretien, portant sur l’Europe, nous permet de conclure ce numéro sur la façon dont les peuples s’organisent pour construire des projets communs et chercher ce fragile équilibre des pouvoirs. Céline Lageot plaide pour une Europe politique et un fédéralisme équilibré. Le Brexit, suivi de la guerre en Ukraine, ont constitué un tournant historique et relancé une aspiration à une Europe politique et fédérale au sein d’une Communauté politique européenne. Dans le cadre de cet échange, elle évoque l’impact de l’instauration de cette communauté sur l’équilibre des institutions de l’Union européenne et de leurs pouvoirs. Céline Lageot répond aux questions juridiques et de souveraineté des États, que les projets de Constitution européenne et de Fédération européenne soulevaient déjà.

4. Remerciements

18Ce numéro est le fruit de réflexions menées en premier lieu dans le cadre des activités de la FE2C, par ses membres fondateurs et ceux qui l’ont rejointe au fil des années. Nous remercions chaque contributeur et contributrice ainsi que tout le comité éditorial de ce numéro qui ont permis de nourrir les « études civilisationnelles » et leurs équilibres, d’en montrer la richesse et la diversité.

19Nous sommes particulièrement reconnaissantes à Ludivine Thouverez, présidente de la FE2C et porteuse du projet de recherche intitulé « FE2C-Equilibre des pouvoirs », qui a bénéficié du soutien financier d’UP-SQUARED, projet France 2030, PIA4 « Excellences sous toutes ses formes » (ANR-21-EXES-0013).

20Enfin, nous remercions les directrices de la revue FLAMME, Cécile Bertin-Elisabeth et Vinciane Trancart, ainsi que l’équipe des Presses universitaires de Limoges de leur soutien, de leurs conseils et de leur accompagnement.

5. Comité éditorial du numéro

  • Philippe Allée, PR, Université de Limoges

  • Gregory Benedetti, MCF, Université Grenoble Alpes

  • Cécile Bertin, PR, Université de Limoges

  • Diane Bracco, MCF, Université de Limoges,

  • Alexis Chommeloux, MCF, Université de Tours

  • Philippe Colin, MCF, Université de Limoges

  • Karin Fischer, PR, Université d’Orléans

  • Florent Gabaude, MCF, Université de Limoges

  • Élodie Gallet, MCF, Université d’Orléans

  • Lucie Genay, MCF HDR, Université de Limoges

  • Antoinette Gimaret, MCF, Université de Limoges

  • Geneviève Guétemme, MCF, Université d’Orléans

  • Augustin Habran, MCF, Université d’Orléans

  • Vincent Latour, PR, Université Toulouse Jean Jaurès

  • Fabien Meynier, Université Paul-Valéry Montpellier 3

  • Jacques Migozzi, PR, Université de Limoges

  • Florence Mury, CNRS

  • Matthieu Noucher, CNRS

  • Anne-Marie Pailhès-Grenier, PR, Université Paris Nanterre

  • Benjamin Perriello, PRAG, Université de Limoges

  • Julien Rault, MCF, Université de Poitiers

  • Odile Richard, PR, Université de Limoges

  • Karine Rivière-De Franco, MCF, Université d’Orléans

  • Jean-Marie Ruiz, MCF, Université Savoir Mont Blanc

  • Sandrine Soukaï, MCF, Université Gustave Eiffel

  • Ludivine Thouverez, MCF, Université de Poitiers

  • Vinciane Trancart, MCF, Université de Limoges

  • Paul Veyret, MCF, Université Bordeaux Montaigne

Autres versions
Pour citer ce document

GALLET, É. et GENAY, L. (2024). Edito : Équilibre(s) en études civilisationnelles. Fédérer Langues, Altérités, Marginalités, Médias, Éthique, (2). https://www.unilim.fr/flamme/1389

Auteurs
Élodie GALLET
Civilisation britannique et études irlandaises, Université d’Orléans
Lucie GENAY
Civilisation des États-Unis, Université de Limoges
Licence
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CC BY-NC-SA 4.0

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